A Lubumbashi aussi, des difficultés avec la machine à voter
30 décembre 2018Alors que les bureaux ferment déjà à Lubumbashi, fief de Moïse Katumbi, dans la province du Haut Katanga, aucun incident incident majeur n'a été signalé.
Les bureaux avaient ouvert normalement à 6h ce matin.
Avant midi, l'engouement été timide mais a pris de l'ampleur à la mi-journée avec quelques agitations dans certains centres... sans toutefois perturber les opérations de vote. Vers 17h, certains bureaux fermaient déjà faute d'électeurs puisque avec la machine à voter et la multiplication des bureaux le vote était rapide.
Comment utiliser les machines à voter
La majorité des électeurs ne connaissant pas comment utiliser les machines à voter, les agents électoraux se devaient de les expliquer une fois dans les bureaux comme l'affirme ici ces présidents de centres :
"La grande est que la population n'a pas su maîtriser comment manipuler la machine à voter."
"Aux électeurs qui ne sont pas en mesure de manipuler la machine à voter après plusieurs explications que nous leur donnons, qui sont bien sûr claires, nous leur demandons de chercher les gens de leur choix pour les assister pendant qu'ils effectuent leurs votes..."
Des observateurs empêchés
Ces élections se sont déroulées sans incidents majeurs partout à Lubumbashi comme en témoigne Jean-Luc Kayoko, cadre de la société civile du Haut Katanga et observateur national à ces élections.
"Il y a un un calme total. Je pense que c'est dû à la fiabilité du déroulement des élections parce que nous avons remarqué au départ qu'il y avait une froideur, due à cette discussion autour de la machine à voter. Mais quand les premiers électeurs sont arrivés, comme l'ouverture des bureaux est intervenue à 6 heures, et là l'engouement est venu."
Toutefois des agitations ont été enregistrées dans certains centres suite à l'incompréhension au sujet du temps accordé aux témoins dans certains bureaux de vote. Situation que décrie Étienne Tshibangu cadre de l'UDPS/Lubumbashi.
"Je ne dirais pas que ça se déroule très bien, dans d'autres centres il y a trop de problèmes. Par exemple au niveau de Méthodiste ici, il font sortir des témoins qui sont dans des bureaux, ils les font remplacer par d'autres qui ne sont pas de leurs partis, par exemple quelqu'un de l'UDPS qu'on remplace par celui de PPRD, donc de la majorité. Mais dans d'autres centres, ça va."
Deux heures d'attente
Il faut en outre signaler que certains électeurs n'ont pas retrouvé leurs noms sur les listes.
"On colle les papiers où on ne retrouve pas nos noms. Il y a les I chez les K, les K chez les O, maintenant on va faire comment? Ce n'est même pas par ordre alphabétique. J'ai fait 2 heures ici, sans retrouver mon nom, j'ai parcouru tous les centres, je n'ai pas retrouvé mon nom."