Accord global de paix en RDC et après ?
25 février 2013Ce nouvel accord signé dans la capitale éthiopienne vise principalement à mettre un terme à un conflit qui ne cesse de s'éterniser dans l'Est de la RDC.
Le texte propose un nouvel arsénal juridique signé sous l'égide des Nations unies, de l'Union africaine et des pays de la SADC. La signature s'est déroulée en présence des principaux dirigeants des pays des Grands Lacs et de la sous-région : Mozambique, Rwanda, Ouganda, Tanzanie, Afrique du Sud, République démocratique du Congo, République du Congo et Soudan du Sud, ainsi que le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon. Or le Rwanda et l'Ouganda sont accusés par les experts de l'Onu de soutenir les rebelles et ainsi d'attiser les violences, ce que démentent ces deux pays.
Mise en place d'une force de paix
La signature, prévue à l'origine le mois dernier, avait dû être reportée pour clarifier la question du commandement de la nouvelle force régionale qui doit être déployée dans l'est de la RDC. L'armée de RDC est aux prises avec les rebelles du M23, qui se sont constitués un sanctuaire dans la province du Nord-Kivu, dans l'est du pays.
Nouveaux incidents signalés
Alors que l'accord de paix était en cours de signature à Addis Abeba, des incidents armés ont opposé dimanche soir des factions rivales du mouvement M23. Dix personnes auraient été tuées parmi les rebelles dans le Rutshuru, dans le nord-est de la RDC. De source hôpitalière, les corps sans vie de 10 personnes ont été dénombrés et deux blessés ont été hospitalisés. Selon les forces armées congolaises, ces heurts sont liés à des divergences sur l'attitude du mouvement rebelle face à l'accord-cadre qui venait d'être signé à Addis Abeba pour garantir la paix dans cette région de la RDC. Accord qui a justement pour but, entre autres, de lutter contre les groupes armés opérant dans la région.
Alors quelle est la particularité de l'accord d'Addis-Abeba et que pourra t-il apporter de nouveau dans les conflits qui ceinturent la région des Grands Lacs ?
Ecoutez-ci-dessous la réponse de Freddy Nkurikiyé, consultant en gouvernance et développement pour l'ONG Interafrica. Il repond aux questions de Carole Assignon.