Adieu, Nelson Mandela !
La plupart des Sud-Africains l'appellaient affectueusement « Madiba », son nom de clan. Nelson Mandela est le symbole d'une nouvelle Afrique du Sud, tolérante et libre. Il est décédé jeudi 5 décembre à l'âge de 95 ans.
Hommage à Madiba
Nelson Mandela s'est éteint à l'âge de 95 ans. L'Afrique du Sud et le monde entier rendent hommage à « Madiba », un héros au parcours exceptionnel dont le sourire restera gravé dans les mémoires.
Défenseur des Noirs
Nelson Rolihlahla Mandela naît le 18 juillet 1918 dans la province du Cap-Oriental. À la fin de sa scolarité, il s'oriente vers des études de droit. Au cours de ses années à l'université, il devient actif politiquement et s'engage dans le combat contre l'apartheid. En 1952, il intègre le premier cabinet d'avocats noirs d'Afrique du Sud.
Apartheid
La politique dite d'apartheid, qui prône une ségrégation entre les Sud-Africains sur la base de critères raciaux ou ethniques, marque profondément la jeunesse de Nelson Mandela. Son père lui a donné le nom xhosa de Rolihlahla, ce qui veut dire littéralement « celui qui brise les branches » mais aussi « le fauteur de troubles ».
Mandela le boxeur
Durant ses jeunes années, Nelson Mandela est un boxeur passionné. « La boxe, c'est l'égalité. Sur le ring, le rang, l'âge, la couleur de la peau et la richesse n'ont plus cours », explique-t-il. Durant sa longue détention, il s'astreint à un entraînement quotidien pour se maintenir en bonne forme physique.
Condamné à perpétuité
Sur cette image prise en 1964, on voit la police repousser la foule devant le tribunal où sont jugés, depuis des mois, Nelson Mandela et d'autres militants anti-apartheid. Le « procès de Rivionia » voit le futur président condamné à la prison à perpétuité pour « sédition ». Après avoir prôné la non-violence, il s'est tourné vers l'action armée au début des années 1960.
Les années de prison
La vie dans 5 mètres carrés. Mandela a passé 18 années dans cette cellule, sur les 27 qu'a duré sa détention. Il portait le numéro de détenu 46664. « On ne me connaissait plus que par mon numéro », explique-t-il après sa libération.
La lutte continue
Alors que Nelson Mandela est en prison, le mouvement de lutte contre l'apartheid se poursuit. Cette lutte est notamment portée par sa femme, Winnie Mandela (au centre de l'image). Elle devient l'une des plus farouches adversaires d'un gouvernement composé uniquement de Blancs.
Quand le monde se mêle...
… du destin de l'Afrique du Sud. En 1988, un concert est organisé à Londres, au stade de Wembley, en l'honneur de Nelson Mandela. Des stars internationales de la musique lui rendent hommage, à l'occasion de son 70ème anniversaire, et dénoncent la politique d'apartheid. Près de 70.000 personnes assistent à ce concert, retransmis à la télévision dans 60 pays.
Enfin libre
Le 11 février 1990, après 27 années passées derrière les barreaux, Nelson Mandela retrouve la liberté. On le voit ici avec sa femme de l’époque, Winnie, tous deux le poing levé en signe de fierté. La fierté d'avoir mené le combat pour la liberté des Noirs contre le régime d'apartheid.
Retour en politique
À la tête du Congrès national africain (ANC), Mandela entame en mai 1990 les premiers pourparlers avec le président de l'époque, Frederik Willem de Klerk. Ces discussions ouvrent la voie à une Afrique du Sud débarrassée de l'apartheid. Pour leur contribution à la réconciliation, les deux hommes se voient décerner en 1993 le prix Nobel de la paix.
Compagnons de lutte
Oliver Tambo (à gauche) et Walter Sisulu (à droite) font partie des plus proches compagnons de route de Mandela. C'est avec lui qu'ils fondent, en 1944, le mouvement de jeunesse de l'ANC. Sisulu est condamné en même temps que Mandela à la prison à perpétuité. Tambo passe trente ans en exil. Après 1990, tous trois occupent des postes de premier plan au sein de l'ANC.
Mandela, Prix Nobel de la Paix
Deux ans après la fin du régime de l'apartheid, le 9 décembre 1993, Nelson Mandela et l'ex-président sud-africain Frederik de Klerk reçoivent conjointement le Prix Nobel de la Paix pour leur combat en faveur de l'égalité raciale.
Prestation de serment
Le 10 mai 1994 est une date historique pour l’Afrique du Sud. Après les premières élections libres et démocratiques, Nelson Mandela devient le premier président noir du pays. Il reste en poste jusqu'en 1999. C'est son dauphin, Thabo Mbeki, qui lui succède à la tête de l'État.
La réconciliation plutôt que la vengeance
Pour faire la lumière sur les crimes de la période de l'apartheid, Mandela crée en 1996 une commission Vérité et Réconciliation. La présidence de cette commission est confiée à l'archevêque Desmond Tutu. Les travaux de cette instance soulèvent toutefois des critiques : de nombreuses victimes acceptent mal l'amnistie accordée aux auteurs de crimes en échange d'aveux publics.
Pionnier de la Coupe du Monde 2010
Le 15 mai 2004, l’Afrique du Sud décroche l’organisation de la Coupe du Monde de football 2010. Mandela brandit fièrement la coupe. Le pays entier est en liesse et le célèbre comme pionnier de ce grand événement sportif. Ce sera en effet la première Coupe du Monde de football en terre africaine.
La « Nation Arc-en-ciel » rattrapée par la violence
En 2008, on assiste à une véritable explosion de violence, sur fond de xénophobie, dans des quartiers pauvres du pays. Des ressortissants étrangers sont pourchassés et persécutés. On déplore de nombreux décès. Est-ce l'échec de la « Nation Arc-en-ciel » rêvée par Nelson Mandela ?
Mandela le grand-père
Ces dernières années, Nelson Mandela s'est retiré de la vie publique pour se consacrer à son cercle familial. Ici, en 2011, on le voit célébrer son 93e anniversaire avec ses petits-enfants et arrière-petits-enfants.