« Adresser un message fort à la Russie »
20 février 2014Dans l'ombre de la Russie de Poutine, l'Ukraine vit son deuxième tremblement de terre politique depuis l'échec de la Révolution orange, écrit Die Welt. Le drame, c'est surtout que l'ouest du pays cherche la liberté du côté des Occidentaux alors que l'est regarde plutôt vers Moscou. Nous dirigeons-nous donc vers une guerre civile, s'interroge le journal. Pour l'instant, aucune hypothèse n'est à exclure, même pas une éventuelle partition du pays.
Les responsables politiques et les diplomates se sont finalement mis d'accord pour que l'Union européenne déploie enfin ses atouts supposés que sont la diplomatie, son influence économique mais aussi ses contacts avec le gouvernement et l'opposition à Kiev, estime de son côté la Süddeutsche Zeitung. Jusque là, l'UE s'était contentée de menacer gentiment le président Viktor Ianoukovitch et ses proches de sanctions comme le gel de comptes bancaires et l'interdiction de voyager. Maintenant que la situation s'est aggravée, les menaces semblent de plus en plus proches. Reste encore à savoir ce qu'elles valent réellement, écrit le quotidien.
Il faut abolir l'obligation de visa, écrit die tageszeitung. Au lieu de menacer le régime de sanctions, l'Union européenne doit adresser un message fort à l'adresse de la Russie voisine. Bruxelles doit abolir l'obligation de visa pour tous les citoyens ukrainiens, conclut le quotidien. die Tageszeitung qui évoque également la peur de pays proches comme la Hongrie ou la Roumanie de bientôt voir affluer sur leurs sols de nombreux réfugiés ukrainiens.
La Frankfurter allgemeine Zeitung revient elle sur l'Affaire Edathy du nom d'un député social-démocrate allemand soupçonné d'avoir consulté des images d'enfants nus. Plusieurs responsables politiques sont suspectés d'avoir été au courant de la tenue d'une enquête et d'avoir eux-même prévenu Sebastian Edathy afin qu'il puisse détruire des preuves. Ce qui est drôle, ironise le journal, c'est que c'est justement Sebastian Edathy, alors chargé de la commission sur des crimes racistes, qui qualifiait d'incapables la police et la justice allemandes.