Affaire Sokhna : procès renvoyé au 5 mai
27 avril 2022Sitôt ouvert ce mercredi (27.04.2022) que le procès de ces six sages-femmes a été renvoyé au 5 mai à la demande de la partie civile qui souhaite connaitre davantage le dossier, notamment les rapports de l’enquête, ainsi que les rapports médicaux.
Quant à la la défense, elle avait introduit une demande demise en liberté provisoire pour quatre sages-femmes sous mandat de dépôt, car estimant que ces dernières étaient résidentes et qu’il n’y avait aucune chance qu’elles ne comparaissent pas.
"Rien n’indique pour l’instant, qu’elles portent la responsabilité de ce décès", affirme Amadou Yeri Camara, secrétaire général du Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (Sames) et membre du Collectif des travailleurs de la Santé et de l'action sociale (CTSAS).
Pour le syndicaliste, "la lutte va continuer, le procureur est aux ordres., il n'y a pas eu d'autopsie pour connaître la cause du décès et la dame a été enterrée. Cette affaire a été bâtie sur du faux. Comment peut-on imputer une faute au personnel médical si on ne connaît pas la cause du décès ?"
Amadou Yeri Camara été joint par Georges Ibrahim Tounkara à Louga, dans le nord du Sénégal, où s'est produit le drame.
Lire aussi →En Afrique du Sud, le calvaire du personnel de santé
Ces sages-femmes sont accusées de non-assistance à personne en danger après le décès, début avril, d’Astou Sokhna, une jeune femme qui était enceinte de neuf mois. Le drame a suscité sur les réseaux sociaux une vague d'indignation contre les carences du système de santé public au Sénégal. Le directeur de l'hôpital a depuis été limogé.
Le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sall a reconnu le 14 avril que la mort de cette jeune femme, Astou Sokhna, aurait pu être évitée avec plus de vigilance.