Angela Merkel ne veut pas d'un gouvernement minoritaire
20 novembre 2017C'est une première depuis la création de la République fédérale d’Allemagne en 1949 : les négociations entre partis pour former un gouvernement ont échoué. Après le choc vient le temps des réactions. Les responsables politiques ont défilé lundi devant les caméras.
Angela Merkel ne veut pas diriger un gouvernement minoritaire
La chancelière allemande, au pouvoir depuis 2005, a annoncé qu'elle était prête à être de nouveau candidate en cas d'élections législatives anticipées dans le pays. Elle s’est dite en revanche "très sceptique" quant à la mise sur pied éventuelle d'un gouvernement minoritaire, autre option possible pour elle pour rester au pouvoir.
Le président allemand pour la reprise des négociations
Franck-Walter Steinmeier a pris la parole à 14h30, dans le cadre très solennel du château de Bellevue à Berlin. Une allocution précédée d’un entretien avec la chancelière Angela Merkel, avec ce message clair : le président appelle les différents partis à revenir à la table des négociations. C’est un peu comme si Franck-Walter Steinmeier voulait ignorer l’arrêt des négociations annoncé cette nuit. Difficile toutefois d’imaginer les partis rouvrir les discussions alors que les déclarations d’aujourd’hui, notamment du président des libéraux, Christian Lindner, ne laissent aucun espoir à ce scénario.
Le SPD écarte toute coalition avec les conservateurs
C’est Martin Schulz qui a personnellement mis un point final à toute spéculation. Le président du SPD et candidat malheureux lors des législatives de septembre dernier a écarté une nouvelle fois cette possibilité. Une déclaration attendue de Martin Schulz tant les voix commençaient à s’élever, que soit à la CDU mais aussi au sein du SPD, pour revenir sur cette décision. Martin Schulz a également déclaré être prêt à être candidat à la chancellerie en cas de nouvelles élections. Une nomination qui devra être entérinée au prochain congrès du parti, le 7 décembre.
Les scénarios désormais possibles
Un compromis de dernière minute semble totalement exclu. Reste donc deux possibilités : la formation d’un gouvernement minoritaire mais l’on sait qu’Angela Merkel n’a eu de cesse de rejeter cette option. Ou bien la dissolution du parlement, décision que seul le président peut prendre, et donc l’organisation de nouvelles élections. Un scénario qui a pris du poids avec Angela Merkel qui a déclaré vouloir se présenter en cas de nouvelles élections.