Appel à l'évacuation sanitaire du général Mokoko
14 juillet 2020Le général Jean-Marie Michel Mokoko, âgé de 73 ans, est hospitalisé dans un hôpital de la capitale Brazzaville depuis bientôt une semaine. Le pronostic vital de l’ancien bras droit du président Dénis Sassou Nguesso serait engagé, selon Trésor Chardon Nzila Kendet, directeur exécutif de l'Observatoire congolais des droits de l'homme (OCDH).
"Nous sommes dans un contexte de verrouillage complet des libertés. Parce qu'il s'agit de sauver une vie humaine. Sa santé s’est dégradée davantage. Et nous ne voulons pas assister à un crime politique. Parce que finalement, nous allons vers un crime politique. Et il y a trop de crimes politiques dans ce pays. Il faut bien que cela cesse", explique le défenseur des droits de l’Homme.
Lire aussi → Brazzaville : les partisans du général Mokoko dénoncent la torture
Détention arbitraire
Jean-Marie Michel Mokoko était arrivé deuxième à l’issue de l’élection présidentielle de 2016 au Congo, avant de contester la réélection, jugée frauduleuse de son ancien compagnon d’armes, Denis Sassou Nguesso. Il est arrêté dans la foulée et inculpé pour atteinte à la sûreté intérieure de l’État.
En 2018, la justice condamne l’ancien patron de la force de l’ONU en RCA à 20 ans de prison pour "atteinte à la sûreté de l'État", détention d'armes et trouble à l'ordre public. Selon legroupe de travail de l’ONU, cette détention est illégale et le groupe exige depuis deux ans la libération du général Mokoko.
"Donc, il s'agit simplement de faire appliquer le droit international. Et c'est pour ça que la communauté internationale et l'Union africaine essaient de ramener les autorités de Brazzaville au respect de la légalité internationale pour libérer les prisonniers politiques et notamment respecter les décisions de l'ONU en ce qui concernent le général Jean-Marie Michel Mokoko", indique à la DW Me Norbert Tricaud, l’un des avocats de l'opposant.
Une marche pacifique en soutien à l’évacuation du général Marie Michel Mokoko est prévue le jeudi 16 juillet, à Brazzaville.
Les autorités Congolaise n’ont pas répondu favorablement à nos demandes répétées pour échanger sur la question.