Après Debatseve, où va l'Ukraine?
19 février 2015
La guerre dans l'est de l'Ukraine domine aujourd'hui encore les éditoriaux
"Après Debaltseve, l'Europe doit se décider, estime le quotidien Die Welt. Soit elle doit prendre son courage à deux mains pour vraiment dissuader l'agresseur, soit elle devra, à l'avenir, se laisser dicter par Vladimir Poutine les conditions de la paix sur le continent !" conclut l'éditorialiste.
Selon le journal die tageszeitung ,"les parties prenantes dans le conflit ukrainien n'ont jamais vraiment eu la volonté politique d'appliquer les accords de Minsk : cela vaut particulièrement pour les combattants séparatistes pro-russes, qui à Minsk déjà avaient affirmé vouloir démontrer que Debaltseve leur appartient. C'est ce qu'ils ont fait apparemment -avec l'amical soutien de Vladimir Poutine. La 'capitulation' de l'armée ukrainienne place Petro Porochenko, le président ukrainien, sous pression. Car au sein du gouvernement de Kiev – et pas seulement là - les voix se font de plus en plus nombreuses qui exigent une réaction de fermeté. Mais, plaide l'éditorialiste, malgré tous les revers, il faut continuer de négocier."
Le quotidien Stuttgarter Zeitung estime, lui aussi, que tout n'est pas encore perdu alors qu'à Donetsk et Lougansk, les armes se sont tues. Ceux qui parlent déjà de l'échec de la diplomatie doivent proposer des alternatives. Des chars ? Des missiles? Sur le plan militaire, seule l'OTAN serait en mesure de tenir front à la Russie. Or cela n'a jamais été une alternative, mais toujours de la folie! "conclut l'éditorialiste de Stuttgart.
Autre thème dominant l'actualité : la Grèce
Athènes a sollicité auprès de l'Eurogroupe une "prolongation de six mois" de l'aide financière qui lui a été accordée. Mais Athènes souhaite distinguer cette aide des conditions qui y sont liées, au grand dam de ses créanciers.
Apparemment le gouvernement grec croit pouvoir mener ses partenaires par le bout du nez ! s'insurge l'éditorialiste de la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Tantôt, Yannis Varoufakis, le ministre des Finances, joue la comédie sur la scène de Bruxelles, tantôt il semble changer de position pour repartir à zéro. Ce n'est pas sérieux ! …Est-ce que l'équipe composée de membres de la gauche radicale et de nationalistes autour du Premier ministre Alexis Tsipras, croit vraiment que ses partenaires de l'union monétaire vont renoncer au respect des accords passés ? s'interroge la FAZ. Il est grand temps que le gouvernement de Tsipras réalise enfin qui est créancier et qui est débiteur ! Qu'il réalise à quel point le ras-le-bol est grand au sujet de la Grèce dans de nombreux pays européens et que sa politique n'est qu'un nouveau facteur de lassitude des citoyens vis-à-vis de l'Union européenne! "