Après le M23, la Monusco prévient les autres rebelles
6 novembre 2013Aussi bien le porte parole du gouvernement congolais Lambert Mende que le chef de la Monusco Martin Kobler insistent sur ce point. Un avertissement lancé surtout aux combattants des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), prochain sur la liste des groupes rebelles à neutraliser.
Construire la paix
Mais l'heure est pour le moment à la finalisation à Kampala de l'accord entre le gouvernement de Kinshasa et la branche politique du M23 et à la restauration de l'autorité de l'Etat dans l'est du Congo, c'est ce qu'explique Martin Kobler.
"Je crois à la paix. Nous avons longtemps travaillé en ce sens. Mais la fin militaire du M23 n'est pas sa fin politique. Nous avons obtenu que la fin du M23 soit négociée, avec un accord qu'il reste encore à signer. Le travail ne fait que commencer car la paix est parfois plus difficile que la guerre."
En attendant, la victoire militaire sur le M23 a été possible entre autres grâce à la brigade d'intervention de la Monusco. Une brigade rapide, équipée en artillerie et en hélicoptères et dotée d'un mandat plus robuste. La réputation de la Monusco auprès des civils s'en est trouvée améliorée.
"Je crois que cela a été très utile au prestige de la Monusco. Lorsque je suis arrivé ici il y a deux mois et demi, son image était mauvaise. Il y avait une sorte de cohabitation avec les groupes rebelles, pas seulement avec le M23. Et je ne veux pas non plus réduire le problème au M23, il y a d'autres groupes rebelles. Nous en avons 48 sur notre liste."
La lutte continue
Martin Kobler se dit déterminé à user de la force pour neutraliser toutes ces milices qui pullulent dans l'est du Congo. Pour ce faire, il n'y aura pas besoin d'accroître les effectifs de la brigade d'intervention :
"Les 3000 hommes suffisent pour l'instant. Nous avons aussi des hélicoptères, et cela permet d'obtenir des résultats."
Avec comme mission de mettre hors d'état de nuire tous les groupes armés congolais, la Monusco avec sa brigade d'intervention a encore fort à faire aux côtés de l'armée congolaise.