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Attaque de Nice : l'UE appelle au dialogue des religions

Fréjus Quenum | Avec agences
29 octobre 2020

Trois personnes ont été tuées à l'aide d'un couteau dans la ville française de Nice. Des enquêtes privilégient la piste terroriste. L'UE appelle au dialogue.

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Les 27 se sont exprimés sur l'attaque de Nice en marge d'une visioconférence sur la Covid-19
Les drapeaux de l'UE ont été placés en berne en mémoire de l'attaque de NiceImage : Reuters/F. Lenoir

Le président français Emmanuel Macron a dénoncé une "attaque terroriste islamiste", affirmant ne "rien céder sur les valeurs françaises".

Ce qui s'est passé

Trois personnes ont été tuées, dont au moins une égorgée, et plusieurs blessées à Nice lors d'une attaque au couteau dont l'auteur a été interpellé par la police, selon un nouveau bilan de source policière. D'après l'Agence France Presse (AFP), une enquête a été ouverte pour "assassinat et tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste criminelle".

Deux personnes, un homme et une femme, ont d'abord été tuées dans l'église Notre-Dame et une troisième, sérieusement blessée, est décédée dans un bar proche où elle s'était réfugiée.

Parquet antiterrroriste saisi

Le Maire de Nice Christian Estrosi a rapporté à des journalistes que l'agresseur répétait "Allah Akbar"
La France est placée en alerte attentat sur tout le territoireImage : Gaillard Eric/abaca/picture alliance

L'enquête a été confiée à la Direction centrale de la police judiciaire et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). L'agresseur, interpellé, est selon les sources proches du dossier, un migrant tunisien de 21 ans arrivé d'Italie. Il a été blessé lors de l'intervention de la police et transporté à l'hôpital, selon une source policière. D'après une source proche de l'enquête, l'aggresseur aurait crié "Allah Akbar".

Réponse du gouvernement

Le Premier ministre. Jean Castex, a pris la parole devant les députés:

"La réponse du gouvernement sera ferme, implacable et immédiate. J'ai d'ores et déjà décidé de porter le plan Vigipirate au niveau "urgence attentat" sur l'ensemble du territoire national. Le président de la République a convoqué un conseil de défense et de sécurité nationale pour demain matin", a annoncé le chef du gouvernement.

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a lancé quant à lui un "message de paix au monde musulman", en soulignant que la France était le "pays de la tolérance... pas du mépris ou du rejet... N'écoutez pas les voix qui cherchent à attiser la défiance. Ne nous laissons pas enfermer dans les outrances d'une minorité de manipulateurs", a-t-il déclaré lors de l'examen du budget de son ministère à l'Assemblée nationale.
 

Des réactions à travers le monde

Les dirigeants des 27 Etats membres de l'UE ont condamné "dans les termes les plus forts" l'attaque au couteau, affichant leur "solidarité" avec la France et appelant "au dialogue entre les communautés et les religions". Dans une déclaration commune, ils affirment que "ces attaques représentent (aussi) des attaques envers nos valeurs communes".

Les 27 appellent "les dirigeants du monde entier à oeuvrer au dialogue et à l'entente entre les communautés et les religions plutôt qu'à la division".

La chancelière allemande Angela Merkel a exprimé la "solidarité" de l'Allemagne avec la France. "Je suis profondément bouleversée par les meurtres cruels dans une église à Nice", a déclaré la dirigeante citée sur le compte Twitter du porte-parole du gouvernement allemand. "Dans ces heures difficiles, l'Allemagne adresse sa solidarité à la nation française", peut-on aussi lire.

S'exprimant également par un tweet, David Sassoli le président du Parlement européen appelle à l'union contre "ceux qui répandent la haine".

Le Premier ministre italien Giuseppe Conte dénonce sur Twitter "une vile attaque" qui "n'ébranle pas le front commun en défense des valeurs de liberté et de paix. Nos certitudes sont plus fortes que le fanatisme, la haine et la terreur".

L'Union européenne a affiché sa "solidarité" avec la France et appelé à l'union contre "ceux qui répandent la haine".

"Toute ma solidarité avec la France et les Français. Mes pensées vont aux victimes de l'attaque abominable de Nice et à leurs proches. Toute l'Europe est avec vous", a twitté le président du Conseil européen, Charles Michel.

La Turquie condamne "fermement" une attaque "sauvage".

L'Arabie saoudite a "condamné avec force" l'attaque au couteau qui a fait trois morts ce jeudi (29.10.2020) dans une basilique en plein coeur de Nice, ville du sud-est de la France. Le pays a élevé son niveau d'alerte sécurité nationale.

"Nous condamnons avec force et dénonçons l'attaque terroriste qui a fait des morts et des blessés", a indiqué le ministère saoudien des Affaires étrangères sur Twitter. Le texte appelle en outre à "rejeter les pratiques qui entraînent la haine, la violence et l'extrémisme".
L'attaque est survenue le jour même où un vigile du consulat français dans la ville saoudienne de Jeddah (ouest) a été blessé au couteau.

Réaction aussi du Vatican

Le Pape François a dit "prier pour les victimes et leurs proches". Le Vatican a condamné l'agression au couteau affirmant que "le terrorisme et la violence ne peuvent jamais être acceptés".

Ce même jeudi (29.10.2020) en France, un Afghan en tenue traditionnelle, armé d'un couteau et considéré comme menaçant, a été interpellé à Lyon (centre-est). L'homme serait sur le point de passer à l'acte, apprend-on de source proche du dossier.

Photo de Fréjus Quenum, en interview dans le studio de la Deutsche Welle à Kinshasa en RDC (05.12.2024)
Fréjus Quenum Journaliste, présentateur et reporter au programme francophone de la Deutsche Welle@frejusquenum