Regain de violence à Béni
10 octobre 2017C’est en repoussant une attaque d’"éléments présumés" des Forces démocratiques alliées (ADF) contre une base de la Monusco à Mamundioma, dans le territoire de Béni, que deux casques bleus ont été tués et plusieurs autres blessés ce lundi. Les ADF étaient déjà accusées d'avoir attaqué, samedi, une dizaine de taxis-motos sur la route entre Kamango et Mbau faisant des victimes civils, ceci alors même que des combats les opposent depuis quelque temps à l'armée congolaise. "Nous ne donnerons aucune chance de continuer à martyriser nos populations aux miliciens", assure Lambert Mendé, porte parole du gouvernement congolais.
Lambert Mendé assure tout est mis en œuvre pour vaincre ces combattants. "Toutes les dispositions ont été prises pour en finir avec eux parce qu'après une accalmie, nous sommes surpris de ce regain d’attaques contre Béni. Une cour militaire spéciale siège au Nord Kivu pour traiter les questions de criminalités concernant aussi bien les groupes armés que les éléments de nos forces armés" explique-t-il.
Liens étroits entre Mousco et FARDC
Parmis les FARDC, certains sont en effet accusés d’être de connivence avec les miliciens des ADF, alors même que la mission de l’ONU sur place vient appuyer les forces congolaises dans cette lutte contre les milices. "D’une manière générale, la Monusco travaille avec l’armée congolaise en respectant des procédures précises notamment en terme de droits de l’homme", précise Florence Marchal, porte-parole par intérim de la Monusco.
Elle assure que la mission ne travaille "qu’avec des personnes dont le passé est en adéquation avec (son) mandat" et que cela est vérifiée par le commandant adjoint de la force de la Monusco, sur place à Béni. "Il reste en étroit contact avec l’état major des FARDC", explique Florence Marchal.
Pour l’heure, aussi bien l’armée congolaise que la Monusco peinent à mettre fin aux actions des rebelles musulmans ougandais ADF présents dans l'est de la RDC depuis 1995. Des rebelles accusés d'être responsables de tueries qui ont fait plus de 700 morts dans la région de Beni depuis octobre 2014.