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Au bord du précipice

Konstanze von Kotze25 avril 2014

L'Ukraine et la situation au Proche-Orient sont les deux grands thèmes à la Une des journaux allemands ce vendredi.

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Un drapeau soviétique flotte à Slaviansk dans l'est de l'Ukraine
Un drapeau soviétique flotte à Slaviansk dans l'est de l'UkraineImage : KIRILL KUDRYAVTSEV/AFP/Getty Images

"L'Ukraine au bord d'une guerre" titre la Süddeutsche Zeitung qui se demande dans son éditorial si la situation est "seulement" sérieuse ou déjà critique. Hélicoptères, chars, attaques à la grenade, morts et blessés : lorsque l'on voit les photos qui s'étalent en Une des journaux, la réponse paraît évidente. Elle l'est d'autant plus quand on ajoute le son aux images et qu'on entend le vrombrissement rhétorique de ces derniers jours. D'un côté, le gouvernement de Kiev considère que son intervention dans l'est de l'Ukraine est une opération anti-terroriste légitime destinée à récupérer le contrôle sur des provinces occupées. De l'autre, Moscou qualifie cette même intervention de crime perpétré par une junte contre son propre peuple. Et pour le reste du monde, chaque jour qui passe laisse craindre le pire.

"Faut-il faire preuve de plus de dureté vis-à-vis de Vladimir Poutine ?", c'est la question posée par die Welt dans sa rubrique intitulée "pour et contre" et qui met deux points de vue opposés face à face. Pour le premier auteur, la réponse est oui. Se contenter de dialoguer avec la Russie comme le fait l'Allemagne ne contribue pas à faire avancer les choses. L'objectif du président russe est clairement de déstabiliser l'Union européenne et l'Otan. Pour le second au contraire, s'opposer à la Russie n'est pas la solution et irait à l'encontre de la politique habituellement menée par Berlin. Pourquoi risquer un conflit avec Moscou pour un pays aussi instable que l'Ukraine, s'interroge l'auteur.

Concernant la décision d'Israël de geler les pourparlers de paix avec les Palestiniens suite à l'accord conclu mercredi entre le Hamas et l'Organisation de Libération de la Palestine, la Frankfurter Allgemeine Zeitung se montre très critique quant à la position du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyhu. S'il avait vraiment voulu la paix avec le Fatah - qui est membre de l'OLP - il aurait pu l'avoir : il suffisait de stopper la construction de colonies dans les territoires palestiniens. Au lieu de cela il met fin unilatéralement aux pourparlers.

Benjamin Netanyahu refuse de mener des négociations avec un gouvernement palestinien soutenu par une organisation terroriste
Benjamin Netanyahu refuse de mener des négociations avec un gouvernement palestinien soutenu par une organisation terroristeImage : picture-alliance/dpa

Die tagezeitung rappelle de son côté que l'OLP a reconnu Israël depuis longtemps - depuis les accords d'Oslo en 1993. Elle est par ailleurs favorable à une solution à deux Etats et s'est toujours montrée prête à faire la paix avec Israël. L'accord signé avec le Hamas implique donc que le mouvement islamiste accepte ces préalables s'il veut espérer faire de la politique au nom des Palestiniens. De même, poursuit le quotidien, Israël se doit de tenir ses engagements, vis-à-vis de l'OLP et du droit international. Le plus important de ces engagements est de négocier de manière honnête avec les Palestiniens et selon le quotidien, cela pourrait justement être facilité par le fait que ces derniers sont désormais unis.