Au Burkina, trois profils de candidats à la présidentielle
2 octobre 2020Au Burkina Faso, la date limite des dépôts de candidature pour l'élection présidentielle a expiré ce vendredi (02.10.2020). On peut compter trois catégories de candidats. Ceux qui ont déjà pris part à une élection, comme le président sortant Roch Marc Christian Kaboré ou le chef de file de l'opposition politique Zephirin Diabré. Des candidats indépendants qui se présentent sans le parrainage d'un parti. Enfin, il y a ceux qui se présentent pour la première fois.
Dans cette troisième catégorie, se trouve l'homme d'affaire Eddie Komboigo, candidat de l'ancien parti majoritaire de l'ex-président déchu Blaise Compaoré.
Sortir du cercle habituel
Comme nouveau venu, il y a aussi le professeur Abdoulaye Soma qui estime que "les dirigeants politiques sont moins axés sur les idées et les idéologies que sur les inimitiés entre les personnes, en sorte qu'il faut aujourd'hui un acteur politique, un leader politique qui soit extérieur à cette classe politique qui récupère le pouvoir présidentiel, et puisse être capable de faire asseoir tout le monde à une table pour porter un projet de réconciliation nationale".
Même s'il est exilé au Canada, Yacouba Isaac Zida, l'ex-Premier ministre de la transition, compte se présenter à l'élection. Mais ses démêlées avec la justice semblent hypothéquer ses chances.
Certains ténors politiques, à l'image de maître Benewendé Sankara, ont rejoint le parti au pouvoir. Mais l'avocat ne sera pas candidat.
"Nous sommes dans la majorité. Nous nous avons notre histoire depuis plus de vingt ans. Aujourd'hui, notre histoire nous a permis avec l'UNIR-PS de contribuer à l'avènement d'une insurrection qui se réclame sankariste et qui a réhabilité le président Thomas Sankara. C'est le régime actuel que nous soutenons qui a, par exemple, permis que le mémorial (de Thomas Sankara, ndlr) s'installe au Conseil de l'Entente où Sankara est tombé. Je peux maintenant même arrêter la politique et répartir dans mon cabinet", affirme Maître Benewendé Sankara.
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Vote compromis dans le Nord
Dans certaines localités situées dans les régions du Nord et de l'Est du pays, les populations n'iront pas aux urnes du fait des attaques terroristes.
Cette situation pose un problème de légalité, de l'avis de certains acteurs de la société civile burkinabè qui ont saisi le Conseil constitutionnel. Tous les regards sont désormais tournés vers cette institution qui décidera de la suite à donner aux différents recours. Pour l'instant, la précampagne bat son plein dans les zones rurales.