Au Mali, la société civile cherche une sortie de crise
30 août 2012Les villes de Tombouctou, Gao et Kidal dans le nord du mali ont abrité ces dernières semaines les rencontres entre les émissaires de la Coalition pour le Mali et les responsables islamistes des mouvements d'Ansar Dine et du Mouvement pour l'unicité du jihad en Afrique de l'Ouest qui occupent le nord du pays depuis mars. L'objectif de cette rencontre était de faire avancer le dialogue en vue de sortir le pays de la crise. C'est ce qu'explique Modibo Kampo, du secrétariat du Forum des Organisations de la Société civile : "Nous avons pensé qu'il fallait contacter les occupants du Nord, afin d'ouvrir une fenêtre de dialogue. Résoudre la crise sans tirer un seul coup de feu est le souhait de tout le monde."
Ouverts aux négociations
Hier, la Coalition pour le Mali a présenté un compte-rendu des entretiens avec les leaders d'Ansar Dine et du MUJAO. Les deux mouvements islamistes se disent ouverts aux négociations et demandent à Bamako d'assurer les services de base, comme l'approvisionnement en eau et en électricité. Modibo Kampo estime que la balle est désormais dans le camp du gouvernement de Cheikh Modibo Diarra.
La Coalition a soumis au gouvernement malien une liste de recommandations en dix points et appelle à entamer au plus vite des négociations officielles avec les rebelles du nord. La question religieuse, notamment celle de l'application de la charia, devrait occuper une place prépondérante dans les négociations.
A noter que ni le mouvement touareg MNLA ni al-Qaïda n'ont été associés à ces premiers contacts engagés par la société civile