Au moins un mort au Zimbabwe dans des contestations
1 août 2018Les partisans de l'opposition accusent la commission électorale de fraudes après l'annonce que le parti au pouvoir, la Zanu-PF, a obtenu la majorité absolue à l'Assemblée nationale.
La police avait fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau pour tenter de disperser la foule massée devant des bureaux temporaires de la commission électorale, qui a riposté à coups de pierre. Des barricades ont été érigées dans la ville.
Le président Emmerson Mnangagwa, qui a succédé en novembre à Robert Mugabe, écarté après près de quatre décennies au pouvoir par un coup de force de l'armée et de son parti, a lancé un appel au calme.
"Le temps est venu de faire preuve de responsabilité et par-dessus tout, le temps de la paix est venu. En cette période cruciale, j'appelle tout le monde à cesser de faire des déclarations provocatrices (...). Nous devons faire preuve de patience et de maturité", en attendant les résultats définitifs, a-t-il ajouté sur Twitter.
L'armée en soutien de la police
Pour sa part, le ministre zimbabwéen de la justice a indiqué que l’armée etait dans les rues pour porter assistance à la police. "L'armée n'est pas présente sur le terrain pour intimider les gens, mais pour assurer le maintien de l'ordre. Ils sont là pour aider la police", a déclaré Ziyambi Ziyambi dans une interview diffusée sur la chaîne de télévision zimbabwéenne eNCA. "C'est une armée qui est là pour le peuple afin d'assurer la paix et la sécurité", a-t-il ajouté.
Avec AFP