Les populations hésitent à coopérer contre le terrorisme
30 septembre 2019Souvent à moto pour commettre leurs forfaits, les extrémistes soumettent les pays du Sahel à une pression dont ils essaient de sortir. Parmi les solutions envisagées, il y a la sensibilisation des populations pour que celles-ci dénoncent des activités douteuses dans leur environnement.
Or, pour Jean-Pierre Bayala, colonel et magistrat de l'armée burkinabè à la retraite, cette stratégie pourrait être efficace mais il faut pouvoir assurer la sécurité des populations qui collaborent. L'ex-officier admet tout de même qu'il est "tout à fait normal que les populations dans une société aussi menacée doivent concourir à juguler et lutter contre le phénomène".
Il attribue par ailleurs l'échec de cette stratégie au "manque d'un climat de confiance entre les populations et les forces de défense et de sécurité". Enfin, Jean-Pierre Bayala constate que "des populations collaborent avec les djihadistes de même que du côté des forces de défense et de sécurité, il ne faut pas écarter des faits de trahison".
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Au Mali, au moins deux civils ont été tués dans une double attaque tôt ce lundi (30.09.) perpétrée par des djihadistes présumés. Les attaques ont visé deux localités du centre du pays, près de la frontière avec le Burkina Faso.
Le Burkina, un autre pays plongé depuis environ quatre ans et demi dans une spirale de violences attribuées à des groupes armés djihadistes. Dix-sept personnes dont un militaire ont été tuées samedi (28.09.) dans le Nord.