RCA : un ministre et un ressortissant français arrêtés
11 mai 2021Selon le procureur général près la Cour d'Appel de Bangui, le Français Juan Rémy Quignolot "est un monsieur qui était suivi par la police. Et la police a demandé au parquet d'ordonner une perquisition à son domicile", déclare le Eric Didier Tambo.
Celui-ci ajoute : " nous sommes tombés sur des effets militaires, notamment des treillis, des armes, des rangers, des munitions et nous sommes aussi tombés sur des billets de banque qui circulent en République Centrafricaine et en Afrique de l'Ouest, des dollars et même de l'euro. Il semble qu'en 2013, il faisait partie des encadreurs de la Séléka. Il était là avec Bernard Cousin et Renautau. Ce Renauteau en 2019, c'étaient eux qui activaient les extrémistes de km5. Nous sommes entrain de mener des investigations en respectant ses droits", a souligné le le procureur général près la Cour d'Appel de Bangui pour lequel il ne fait aucun doute que le ressortissant français est impliqué dansla déstabilisation de la RCA.
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Arrestation à caractère diplomatique ?
Pour l'instant, le porte-parole du gouvernement, Ange Maxime Kazagui, refuse de commenter l’arrestation du Français. Il met plutôt en avant un délit qui relève du droit commun.
Autre arrestation : celle du représentant, au sein du gouvernement, du parti de Patrice Edouard Ngaïssona, le PCUD. Les militants du son parti ne comprennent pas pourquoi Dieudonné Ndomaté, ministre du Tourisme, a été interpelé.
Ces deux personnalités sont actuellement auditionnées aux fins de la manifestation de la vérité sur leur implication dans la crise sécuritaire qui a secoué la Centrafrique.
Mais Arnaud Yaliki, président de la Commission vérité, justice et réconciliation, réclame la fin de l'impunité.
"Aucun crime, même les crimes qui ne rentrent pas dans le mandat de la Commission vérité et réconciliation ne peut échapper au droit. Le droit régit tout. Il exclut l'impunité, l'amnistie ainsi que les impunités de fait ou de droit"
En attendant, Juan Rémy et Dieudonné Ndomaté doivent attendre les conclusions de l'enquête pour connaitre les charges qui pèsent sur eux avant d'organiser leur défense.
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