Bangui toujours sous tension
30 mai 2014Selon la force africaine de maintien de la paix Misca, le groupe de manifestants aurait ouvert le feu contre la base des soldats burundais. Ces derniers ont donc riposté. Bilan : Deux personnes tuées par balle et plusieurs autres grièvement blessées.
Situation sécuritaire instable
Actuellement un calme précaire se serait installé selon le Général Martin Toumenta Chomou, le commandant de la Misca.
« Nous avons un dispositif de défense qui repose sur la sécurisation de la ville, dans tout les huit arrondissements. Chaque jour nous améliorons le dispositif sécuritaire. Nous ne pouvons pas dire que c'est le calme total mais à l'heure actuelle, il n'y a plus de tirs. »
Le regain de violence à Bangui fait suite à l'attaque d'une église mercredi, c'est ce qui a mis le feu aux poutres. En effet depuis l'attaque de l'église Notre-Dame de Fatima par un groupe armé c'est la confusion dans la capitale centrafricaine. L'attaque qui a fait une quinzaine de morts suscite depuis de vives réactions.
Protestations à Bangui
Des barricades ont été érigées, ce matin plusieurs marches ont rassemblé des centaines de manifestants avec des revendications multiples : certains exigent le départ de présidente de transition Catherine Samba-Panza, d'autres le départ de certaines forces militaires étrangères, notamment les Burundais de la Misca. Ils sont accusés par les manifestants de laisser faire les violences contre les chrétiens. Pour le général Chomou, il s'agit d'accusations sans fondement.
« Le contingent burundais de la misca occupe une zone très sensible de la ville notamment le troisième et le cinquième arrondissement. Ce sont des zones qui sont très fréquemment attaqué et ce contingent défend valablement ses positions. Ceux qui sont en train d'attaquer ces positions n'arrivent pas à atteindre leur objectif, donc ils ne peuvent pas être content du travail que ce contingent fait. »
Des véhicules de la force française Sangaris ont également été visés par des tirs ce matin à Bangui. En plus du renforcement de leur dispositif, les forces française et africaine ont lancé un appel au calme diffusé sur les medias centrafricains.