Berlin - Bangui : vers plus de coopération
14 mars 2014Il s'agit de la première visite d'un membre du gouvernement fédéral en RCA et c'est dans un pays toujours en proie aux violences inter- communautaires que Gerd Müller et son homologue français Pascal Canfin se sont rendus. La France, on le sait, est très engagée militairement dans cette crise centrafricaine. De toute évidence l'Allemagne entend désormais s'impliquer davantage.
Un appui humanitaire
Alors que les exactions se poursuivent, les premières victimes restent les civils chrétiens et musulmans. Des civils qui en plus de l'insécurité sont menacés par une crise alimentaire. Selon Gerd Müller, c'est surtout sur ce point que la coopération allemande devrait apporter son appui :
« Nous voulons nous engager aux côtés de la France. Nous soutiendrons l'agro-action allemande et nous allons aussi lancer un projet avec le programme alimentaire mondial. Cette crise doit devenir une priorité. L'opinion internationale a vu la misère et la situation dramatique des populations et nous avons les moyens d'apporter notre aide sur le plan sécuritaire, alimentaire, dans le domaine de la santé et de l'approvisionnement en eau. Nous allons discuter de projets concrets. »
Plusieurs projets en perspective
Des projets concrets qui devraient contribuer à soulager les Centrafricains. Il faut dire que pendant plusieurs mois, la crise centrafricaine ne suscitait pas un grand intérêt. A en croire Gerd Müller, désormais l'heure du changement d'attitude à sonné. En ce qui concerne l'Allemagne en tout cas.
« L'Allemagne prend plus de responsabilités. Pour preuve : nous n'étions pas représentés auparavant en République centrafricaine avec la coopération au développement. Cela va changer. Nous allons lancer plusieurs projets d'aide immédiate. Cependant, nous allons également penser à une coopération à moyen et à long terme. Il y a aussi un besoin militaire. Une mission de maintien de la paix des Nations Unies a déjà été décidé et l'Union Européenne travaille sur sa mise en œuvre. »
Face à l'incapacité des gouvernements à mobiliser les hommes et les équipements, l'Union européenne peine toutefois à mettre sur pied cette mission qui devrait compter entre 800 et 1000 soldats.