Berlin ne joue pas un rôle de médiateur
14 juillet 2014Le message que le ministre allemand veut faire passer aux Israéliens et aux Palestiniens est clair : il faut trouver des moyens pour sortir de la spirale de la violence. Avant son départ au Proche-Orient, Frank-Walter Steinmeier avait déjà exprimé à plusieurs reprises sa préoccupation face à la situation et à ses conséquences imprévisibles. Il condamne la violence des deux côtés. Selon lui, Israël a le droit de se défendre mais une certaine mesure doit être respectée. Le chef de la diplomatie condamne également le fait que le Hamas utilise les civils en guise de boucliers de protection.
Mardi, Frank-Walter Steinmeier se rendra en Israël et en Cisjordanie pour rencontrer son homologue israélien Avigdor Liebermann et le président de l'Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas. Pour Salman Shoval, l'Allemagne, et l'Europe en général, ont une carte diplomatique à jouer. On écoute celui qui était conseiller de l'ancien Premier ministre israélien Ariel Sharon :
« Avant, le Hamas était un mouvement à part, maintenant il fait partie du gouvernement palestinien. Les Européens, tout comme les Américains d'ailleurs, soutiennent financièrement les Palestiniens. Ils doivent donc mettre les choses au clair, et leur dire, y compris à Mahmoud Abbas, qu'ils doivent convaincre le Hamas de cesser les violences. Sinon, ils mettront un terme à leur aide financière. »
Frank-Walter Steinmeier a appelé les deux parties à renoncer à la violence. A Amman, le ministre a toutefois relativisé les attentes liées à son voyage dans la région. Il a rappelé que, dans ce conflit, l'Allemagne n'avait pas un rôle de médiatrice. Ce rôle revient selon lui à l'Egypte et au Qatar. C'est la raison pour laquelle il a envoyé un de ses hauts diplomates dans ces deux pays. Clemens von Goetze doit les convaincre d'agir sur le Hamas pour qu'il cesse ses tirs de roquettes. De son côté, Ban Ki Moon, a téléphoné au président égyptien Abdel Fattah al Sissi. Pour le secrétaire général de l'ONU, l'Egypte est l'interlocuteur le plus crédible aux yeux des deux camps.