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Berlin s'engage au côté du Togo et du Sahel

18 mars 2021

La lutte contre le djihadisme au Sahel et le renforcement de la coopération bilatérale ont été discutés à Berlin par le chef de la diplomatie togolaise et son homologue allemand.

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La lutte contre le djihadisme au Sahel et le renforcement de la coopération bilatérale discutés par Robert Dussey et Heiko Maas.
La lutte contre le djihadisme au Sahel et le renforcement de la coopération bilatérale discutés par Robert Dussey et Heiko Maas.Image : Twitter Robert Dussey

La lutte contre le djihadisme au Sahel passe également par la stabilisation des institutions dans des pays comme le Mali où des autorités de transition ont été mises en place après le coup d’Etat d’août 2020. 

Pour y parvenir, un groupe de soutien à la transition a été mis en place par l’Union africaine. La deuxième rencontre de ce groupe a eu lieu à Lomé au Togo récemment (08.032021).

"La réussite de la transition n’est plus une option, mais un impératif", avait insisté à l’ouverture de la rencontre, le président togolais, Faure Gnassingbé.

Le Togo dont le chef de la diplomatie vient d’achever une visite en Allemagne. Et la situation au Mali où un contingent togolais est déployé dans le cadre de la Mission des Nations unies, la Minusma a été au menu des discussions entre Heiko Maas, le chef de la diplomatie et son homologue togolais, Robert Dussey.

L’occasion pour nous de revenir sur l’engagement des pays de la sous-région pour soutenir la transition au Mali et lutter contre le djihadisme avec Robert Dussey, le ministre togolais des Affaires étrangères.

L’implication du Togo au Mali

DW : Récemment un sommet a été organisé à Lomé au Togo pour évoquer la situation au Mali qui reste toujours instable, d'abord que faut-il retenir de cette rencontre ?

Robert Dussey : Avec le coup d'Etat, le Mali a traversé des moments difficiles, mais grâce à l'implication d'abord de la Cédéao, des Nations unies, de l'Union africaine, nous avions une transition civile et pacifique au Mali. Et donc c'est très positif non seulement pour le Mali et la sous-région ouest africaine mais également pour la région du Sahel qui malheureusement, est une région qui traverse des moments difficiles avec toutes les attaques djihadistes que nous continuons à avoir dans la région.

DW : Et que fait concrètement, le Groupe de soutien à la transition au Mali pour inverser cette tendance ?

"Il nous faut tout faire pour arrêter la violence aveugle au Sahel" (Robert Dussey)

Robert Dussey : Ce groupe de soutien a pour mission d'aider le gouvernement transitoire malien à réussir et le Premier ministre malien a présenté il y a quelques semaines, sa feuille de route devant le Parlement transitoire, le CNT. Et ce Parlement a adopté, confirmé cette feuille de route. Nous avions pris connaissance de cette feuille de route et toute la communauté internationale, soutient cette feuille de route qui doit conduire à des élections présidentielles, voire générales au Mali aux alentours du premier trimestre de 2022. Donc, c'était un résultat encourageant pour le Mali.

DW : Un résultat encourageant pour le Togo. Est-ce qu'il y aura d'autres efforts qui seront fournis pour aider à la pacification du Mali ?

Robert Dussey : Le Togo a plus de mille soldats au Mali dans le cadre de la Minusma, mais le souci de la diplomatie togolaise, c'est surtout de... nous sommes d'une même région. Il y a d'abord un souci de solidarité au-delà du Mali.Le problème que nous avions dans la sous-région ouest africaine, c'est particulièrement la question de l'extrémisme violent, du djihadisme dans le Sahel. Et le Togo, sent aussi la menace de ce djihadisme dans le Sahel qui est en train de descendre vers les pays côtiers comme nous et nos voisins. Il nous faut tout faire pour arrêter cette violence aveugle au niveau du Sahel. Pas seulement parce que nous sommes dans la même région et que nous sommes voisins à certains pays qui sont touchés par le terrorisme. Mais même pour les pays européens, parce que l'extrémisme violent, le djihadisme n'a pas de frontière.

Renforcement de la coopération bilatérale

Lors de sa visite à Berlin, le chef de la diplomatie togolaise, Robert Dussey a aussi rencontré le ministre allemand de la coopération Gerd Müller. Les deux ministres ont signé un document dans le cadre de l’initiative du G20 Compact with Africa

"Nous avons signé un document d’intention dans le cadre de l’initiative Compact with Africa" (Robert Dussey)

Il s’agit d’une déclaration d’intention commune sur l’ouverture de négociations censées aboutir à des réformes. L’Allemagne s’engage pour encourager les investissements privés à s’intéresser au Togo afin de stimuler dans le pays des créations d’emplois ainsi qu’une croissance durable. 

Un autre point discuté avec le ministre allemand de la coopération, est la formation des Togolais de la diaspora en Allemagne aux métiers porteurs pour le développement. Des pistes pour les accompagner dans la réalisation de leurs projets dans leur pays d’origine ont été envisagées selon le ministre togolais des affaires étrangères.

Lors des rencontres de Robert Dussey avec les autorités allemandes, il a été aussi question de l’accord post-Cotonou.

Les pays africains et l'Union européenne sont en effet parvenus à un compromis qui succède à l'accord de Cotonou et qui couvre un grand nombre d’objectifs économiques ou environnementaux.