Blackwater, baisse du chômage et football féminin
31 octobre 2007
Carte blanche pour les tueurs américains, titre la Tageszeitung. Ils sont accusés d’avoir tué 17 civils en septembre, et pourtant on ne peut pas enquêter sur les agents de sécurités de la société Blackwater, car le département d’Etat américain leur a accordé l’immunité, écrit le quotidien. Environ 160 000 employés de sociétés privées travaillent en Irak sur ordre du gouvernement américain, du personnel de cantine aux gardes du corps. Aucune procédure pénale n’a jamais été engagée contre ces sociétés, malgré plusieurs fusillades et homicides. Pour la taz, le cas de Blackwater ne représente donc sans doute que la partie émergée de l’iceberg.
Die Welt note de son côté que l’affaire Blackwater pourrait vite devenir un gros problème pour la secrétaire d’Etat américaine Condoleeza Rice. Des enquêteurs du département d’Etat ont promis l’immunité à des employés de la société privée. Ils l’ont fait pour que les agents impliqués dans la fusillade du 16 septembre à Bagdad acceptent de témoigner. Mais cela est loin de plaire au Congrès américain, qui soupçonne là une violation du droit américain.
Le chômage atteint son taux le plus bas depuis 1994, lit-on en première page de la Süddeutsche Zeitung, le nombre de demandeurs d’emplois en Allemagne est passé en dessous de 3 millions et demi. Selon l’agence allemande pour l’emploi, grâce à une bonne conjoncture qui se maintient, on compte 110 000 chômeurs de moins au mois d’octobre. De plus, le nombre de personnes actives a dépassé les 40 millions pour la première fois dans l’histoire du pays.
L’autre bonne nouvelle pour le pays concerne le monde du sport. D’abord le titre de champion du monde à Shanghai il y a cinq semaines et maintenant la victoire de l’Allemagne lors du choix de l’hôte de la coupe du monde de 2011 : le football féminin est décidément une réussite sur toute la ligne pour le pays, estime la Frankfurter Allgemeine Zeitung. L’équipe nationale féminine allemande a été créée il y a seulement 25 ans après avoir dû faire face à de nombreuses réticences. Mais entre-temps, comme l’a constaté le président de la FIFA Joseph Blatter hier à Zurich en annonçant la décision, « l’avenir du football est féminin ».