Bonn et le G20 accueillent les nouveaux venus
16 février 2017Le périmètre aux abords de la réunion des ministres des affaires étrangères du G20 est bien gardé. Les mesures de sécurité ont été renforcées, ici même, à Bonn, où la réunion de deux jours vient de commencer. Deux jours marqués par plusieurs « premières ». D'abord les débuts de Sigmar Gabriel comme chef de la diplomatie allemande, et dont le gouvernement est l'hôte du G20 cette année. Mais aussi les premiers pas sur la scène diplomatique de Rex Tillerson, le nouveau secrétaire d'Etat américain nommé par Donald Trump. Alors Bonn est l'occasion de prendre contact et d'ouvrir de nombreux dossiers : de la lutte anti-terroriste aux stratégies à mettre en place aux Proche- et Moyen-Orient, notamment.
Au-delà des discussions en plénière, qui entrent ce soir dans le vif du sujet, ce sont surtout les échanges bilatéraux qui font avancer la machine diplomatique.
Main tendue des USA à la Russie
Le « nouveau venu » américain, Rex Tillerson, est au centre des attentions, car tout le monde veut savoir quelle sera la politique étrangère de Donald Trump. Début de réponse avec Rex Tillerson et sa main tendue, sous conditions, à la Russie : « Les Etats-Unis envisagent de travailler avec la Russie si nous pouvons trouver des domaines de coopération pratique qui bénéficient au peuple américain. Là où nous ne voyons pas de niveau égal, les États-Unis défendront leurs intérêts et les valeurs de l'Amérique et de ses alliés. Dans le cadre de la recherche de ce terrain commun, nous attendons de la Russie qu'elle honore ses engagements pris dans le cadre des accords de Minsk et qu'elle travaille à la désescalade de la violence en Ukraine. »
Tactique: se liguer contre l'Iran au Proche-Orient
Les conflits au Yémen et en Syrie ont également été au cœur d'entretiens de Rex Tillerson avec des représentants des pays du Golfe. Les Etats-Unis misent sur un rapprochement entre eux et Israël, contre leur « ennemi » commun iranien. Adel al-Jubier, chef de la diplomatie saoudienne.
« Nous sommes prêts à travailler avec l'administration Trump sur tous les problèmes de la région. Nous sommes très, très optimistes quant à nos capacités à surmonter les nombreux défis qui se présentent à nous. »
Côté allemand, Sigmar Gabriel revêt pour la première fois les habits de ministre des Affaires étrangères dans une réunion de telle envergure. Il entend aussi confirmer les engagements en 17 points pris à la COP en faveur du climat et à tenir d'ici 2030.
Des manifestations étaient organisées dans la ville de Bonn pour protester contre les politiques bellicistes du G20. L'organisation Greenpeace a affrété un bateau sur Rhin, juste derrière l'endroit où se tient le sommet. Greenpeace réclame que « la planète passe en premier », une réponse au slogan de Donald Trump qui, lui, clame que c'est « L'Amérique d'abord ».