Fonds vert pour le climat : 9,3 milliards de dollars promis
5 octobre 2023Face à la hausse des températures mondiales, les dirigeants cherchent à renforcer le soutien à l'action climatique, alors qu’il y a de plus en plus de critiques sur le manque d'empressement à répondre aux risques.
Ainsi, une somme de 9,3 milliards de dollars a été promise par 25 pays pour aider les pays vulnérables à faire face au changement climatique, c'est ce qu'a déclaré Mahmoud Mohieldin, le facilitateur du fonds.
Les trois-quarts de ces contributeurs ont augmenté leurs promesses de dons par rapport au cycle précédent, qui allait de 2020 à 2023. C'est notamment le cas de la France, du Royaume-Uni, du Japon ou encore de l'Allemagne - qui, par la voix du chancelier Olaf Scholz, a promis une aide s'élevant à deux milliards d'euros.
Svenja Schulze optimiste
Cette somme sera investie dans "l'agriculture adaptée au changement climatique, dans la protection des côtes, dans la reforestation, dans la transition énergétique, en Afrique, en Asie et en Europe de l'Est, en Amérique latine ou dans les îles des Caraïbes et du Pacifique", a rappelé Svenja Schulze.
La Ministre fédérale allemande de la Coopération économique et du Développement qui se veut optimiste et pense que d'autres promesses arriveront bientôt :
"Neuf milliards et 322 millions de dollars américains : c'est un résultat très encourageant. Mais d'importants pays donateurs comme les Etats-Unis et la Suède doivent encore créer les conditions d'un engagement. Vous pouvez constater que la pression sur les budgets publics dans les pays donateurs augmente. Mais je suis convaincue que, dans les semaines et les mois à venir, et je l'espère d'ici à la Conférence mondiale sur le climat en décembre prochain, d'autres engagements seront pris", a-t-elle déclaré.
L'attitude des Etats-Unis agace
Les Etats-Unis n'ont pas annoncé de nouvelle contribution, invoquant "l'incertitude de (leurs) processus budgétaires". Un silence "flagrant et inexcusable", alors que les Américains "participent au conseil d'administration du Fonds vert pour le climat et élaborent des politiques sans respecter leurs obligations financières" a estimé Harjeet Singh, responsable de la stratégie politique mondiale au sein du Réseau action climat international.