Burkina Faso : revivez le vote sur la DW
22 novembre 2020Les heures sont indiquées en temps universel, la même heure au Burkina Faso
Réécoutez notre émission spéciale sur le double scrutin législatif et présidentiel au Burkina Faso.
18h10: Selon le président du Conseil constitutionnel, Kassoum Kambou, le vote s’est globalement bien déroulé. Un constat fait après une visite dans quelques bureaux de vote. Le double scrutin législatif et présidentiel se déroule dans le calme à l'intérieur du pays, a ajouté le président du Conseil constitutionnel au médias locaux.
18h: Officiellement, les bureaux de vote ont fermé au Burkina Faso. Le vote s’est globalement bien déroulé, selon la commission électorale. Son président, Newton Ahmed Barry reconnaît que le scrutin n’a pas pu avoir lieu sur tout le territoire. "Des individus ont interdit aux populations de prendre part au vote", a déclaré le président de la Céni à la mi-journée. 1.300 bureaux de vote n’ont pas pu ouvrir. Le scrutin s’est tenu alors que le pays fait encore face aux attaques djihadistes. Les premiers résultats pourraient être rendus publics dès lundi, commune par commune.
17h34: Selon l’un des invités de notre émission spéciale, le politologue Kassem Salam Sourwèma, "Ce sont les élections les plus ouvertes que nous avons eues jusque-là."
17h16: Le vote se termine officiellement dans moins d’une heure au Burkina Faso, 18h, heure locale. De nombreux électeurs n’ont pas pu accomplir leur devoir civique, selon notre correspondant sur place Richard Tiene. Des populations se sont, en effet, rendues dans les bureaux de vote avec leurs anciennes cartes d’électeurs. Notre correspondant indique par exemple que le maire de Bobo-Dioulasso, la deuxième ville du pays, n’a pas pu voter.
15h38: La seule femme candidate au scrutin présidentiel, Yéli Monique Kam, a accompli son devoir civique. Cette transfuge de l’ex-parti au pouvoir (CDP) et de l’actuel parti au pouvoir (MPP) est revenue sur le contexte difficile dans lequel se tiennent ces élections. Mme. Kam du parti Mouvement pour la renaissance du Burkina (MRB) a mis l’accent sur l’éducation durant la campagne électorale.
15h30: Selon Michel Bere de notre radio partenaire, Horizon FM Grand Nord à Dori, "Il y a eu plus d’affluence que dans les années antérieures". Il dit avoir constaté l’engouement des populations lors du vote. Les populations de 400 villages ne peuvent cependant pas voter.
15h: Le vote finit dans 3heures, soit 18h, heure locale, dans les 21.000 bureaux de vote. Le double scrutin législatif et présidentiel se déroule globalement bien dans les centres de vote. "Même dans les régions de l’est et le Sahel, la situation est satisfaisante", selon le président de la Céni, Newton Ahmed Barry. Il ajoute cependant qu’"Il y a un certain nombre de bureaux de vote qui avaient ouvert dans l’est et dans d’autres régions qui ont dû fermer en raison des menaces".
Dans la province de la Gnagna, dans l’est du pays, 453 bureaux de vote ont pu ouvrir sur un total de 536, soit 83 bureaux de vote. Dans la province de la Tapoa, dans l’extrême-est du pays, 111 bureaux de vote sont restés clos. A Diapaga, la capitale de la province, des bureaux de vote ont ainsi fermé suite à des menaces terroristes.
Dans le village de Pimbiga dans la province de la Tapoa, des populations ont reçu des menaces. On nous a dit que toute personne qui voterait "sera interpellée dans la nuit et abattue", raconte Cheick Lido, un observateur de la société civile sur la DW. Il informe qu’il y a eu des tirs de sommation qui ont créé la panique générale, entraînant la fermeture de cet autre bureau de vote.
45 bureaux de vote n’ont pas ouvert dans la province du Gourma dans l’est du Burkina Faso.
Dans certains bureaux de vote à Ouagadougou, l’affluence était encore faible avant la fermeture.
13h26: Parmi les 13 candidats au scrutin présidentiel, Aimé Tassembedo fait figure de candidat indépendant. Après son vote, il a fait savoir que "nous ne pouvons plus chasser quelqu’un, nous ne pouvons plus faire quoi que ce soit mais nous pouvons changer le vote". En octobre 2014, les Burkinabè ont fait partir le président Blaise Compaoré du pouvoir à la suite d’une révolution populaire.
13h05: Le ministre burkinabè de la défense, Moumina Chériff Sy, s’est dit désolé pour les zones dans lesquels les électeurs ne pourront pas voter, en raison de l'insécurité. Quant à l’impact que cela peut voir sur le processus électoral, le ministre de la défense déclare "Je ne pense pas et donc je ne pense pas que cela soit un échec pour le gouvernement."
12h57: Le candidat de l’ancien parti au pouvoir sous Blaise Compaoré (CDP), Eddie Komboïgo a voté à Zogona, un quartier de la capitale Ouagadougou. Cet expert-comptable de formation fait partie, outre Zéphirin Diabré, des deux outsiders les plus sérieux du scrutin présidentiel. M. Komboïgo prédit que "le changement qualitatif arrivera à partir de ce soir."
12h43: Dans un premier bilan de la mi-journée, le chef de mission de la Cédéao, l’ancien Premier ministre guinéen Kabiné Komara, "s’est dit globalement satisfait de la situation étant donné qu’aucun incident majeur n’a été signalé". La Cédéao a, comme l’Union africaine, l’OIF, la Cen-Sad, le Conseil de l’entente, déployé des observateurs sur le terrain. La communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest a déployé 80 observateurs au Burkina Faso.
12h36: La diaspora burkinabè vote pour la première fois au cours de ce double scrutin présidentiel et législatif. En Côte d’Ivoire vit une importante communauté burkinabè, environ cinq millions. 6.000 électeurs votent dans trois centres de vote. "Je suis contente de venir voter pour la première fois dans ma vie", déclare Martine Kano. Selon l’électeur Issouf Gaboné, arrivé depuis 6h dans son centre vote, "Cela fait 30 ans que je suis ici en Côte d’Ivoire et c’est la première fois que je viens voter ici à l’ambassade."
12h17: Des électeurs burkinabè ont accompli leur devoir civique. La population a de nombreuses attentes vis-à-vis des candidats au double scrutin présidentiel et législatif. "Et notre souhait est que vraiment que, Dieu même, choisisse l’homme qu’il nous faut pour la destinée de notre nation.", a déclaré un électeur. Un autre électeur un "programme qui pourra permettre au peuple un développement serein, une paix apaisée, une sécurité, et tout ce qui pourra contribuer au développement de la population."
11h53: Le président de la commission électorale nationale indépendante (Céni), Newton Ahmed Barry, a déclaré qu’ "il y aura des problèmes forcément. On est confiants, on a quand même la maîtrise des choses. Il y a des difficultés, on va les résorber au fur et à mesure de la journée". Se basant sur une estimation d’il y a une semaine, M. Barry indique que 1.300 bureaux de vote ne pourront pas ouvrir pour le double scrutin législatif et présidentiel.
Les bureaux de vote ont ouvert à 6h, heure locale. Les électeurs sont appelés à voter jusqu’à 18h.
Que ce dimanche "soit ce jour que nous allons célébrer la victoire de la démocratie, la victoire des vertus de transparence, de crédibilité", a fait savoir le candidat Tahirou Barry, à la suite de son vote ce matin.
Le chef de file de l’opposition, Zéphirin Diabré, a accompli son devoir civique.
Peu avant son vote, le président sortant, Roch Marc Christian Kaboré a voté à l’école primaire B de la Patte-d’oie à Ouagadougou. "Je suis venu poser un acte patriotique, citoyen, qui est celui de voter.", a déclaré le président sortant "Parce qu'il s'agit de la démocratie du Burkina-Faso, il s'agit du développement du Burkina-Faso et il s'agit également de la paix dans notre pays."
Il a appelé les Burkinabè à aller accomplir leur vote. Le président sortant a, au sujet des fraude, déclaré que l’heure est au vote et non aux polémiques.
La veille du double scrutin législatif et présidentiel, l’opposition a déclaré qu’une fraude massive était en préparation pour "légitimer une victoire au premier tour" du président sortant Roch Marc Christian Kaboré. Selon l’opposition, il est inconcevable que le candidat du parti au pouvoir (MPP) gagne au premier tour.
La campagne électorale a été marquée par l’insécurité. Au moins 15 personnes (14 soldats et un civil) ont été tuées. Depuis 2015, le Burkina Faso est confronté à des attaques djihadistes. 1.200 morts ont été enregistrés. On compte un million de déplacés internes dans le pays. De nombreux Burkinabè ne pourront pas accomplir leur devoir civique. Tous les candidats ont donc fait de la sécurité leur principal thème de campagne.