HRW dénonce l'autoritarisme au Burundi
21 juin 2016Cinq élèvent sont toujours détenus et inculpés « d’outrage à chef d’Etat » dans l'affaire de gribouillage des photos du chef de l'éxécutif burundais. Une infraction passible d’au moins de cinq ans de prison ferme, selon le code pénal burundais. Cette affaire, qui prend de l’ampleur inquiète de nombreuses Ong de défense de droits de l’Homme.
Pour Carina Tertsakian responsable de la recherche sur le Rwanda et le Burundi auprès de Human Rights, Bujumbura profite de cette affaire dite de « gribouillage » pour achever son plan d’étouffement de toute velléité de contestation du régime de Pierre Nkurunziza. C’est pourquoi, l’Ong demande aux autorités burundaises de remettre immédiatement ces élèves en liberté et d’endiguer la chute libre du Burundi vers l'autoritarisme.
Pourtant, en fin de semaine dernière, trois experts indépendants de l’Onu en visite à Bujumbura ont dit noter une légère amélioration de la situation des droits de l’Homme dans le pays. N’est-ce pas paradoxale ? Non, répond Filip Reyntjens, Professeur à l'Université d’Anvers en Belgique.
Après l’Onu,une mission de l’Union Africaine séjournera à Bujumbura. Elle sera conduite par le Commissaire à la paix et à la sécurité l'Algérien Smaïl Chergui, la mission va également faire un point sur l’évolution de la situation politique et des droits de l’homme, dans le pays.