Quatre chefs d’accusation ont été retenus contre ces présumés putschistes : tentative de coup d'Etat, assassinats de soldats, de policiers et de civils et destruction de biens publics et détentions d'armes de guerre. Le 15 janvier 2016, quatre d'entre eux ont été condamnés à perpétuité assortis d’une interdiction d’exercer toute fonction publique durant 10 ans. Il s’agit, entre autres, des généraux Cyrille Ndayirukiye, Niyungeko Juvénal, Nimenya Herménegilde, Ndaneze Zénon. Par ailleurs, quatre autres ont été acquittés : Ngwenubusa Prime, Daradangwe Jean Bosco, Ntahomereye Nicaise, Hagabimana Richard,Furuguta Pascal, Ngabirano Déo, Nimpagariste Léonidas.
"Je ne pouvais pas rester les bras croisés alors que la police était en train de tuer la population, pendant que le président Pierre Nkurunziza jouait au football et que les soldats (…) semblaient indifférents, " avait justifié à l’époque le général Cyrille Ndayirukiye. Il a dit avoir agi, "pour sauver les accord d’Arusha". Des justifications qui ne l’ont pas épargné d’une lourde condamnation, en l’absence de ces principaux avocats qui ont été récusés par le parquet.
Neuf autres officiers cités dans cette tentative de coup d’état ont aussi écopé de trente ans pour leur collaboration. Cette condamnation est assortie d’une interdiction d’occuper une charge publique, pendant dix ans.
Le numéro un de putsch manqué, le général Godefroid Niyombaré reste introuvable après avoir fui son pays au lendemain de l’échec de cette tentative de destitution par les armes de Pierre Nkurunziza.
Cliquez sur la photo pour écouter l’interview de l’avocat de ces présumés putschistes, Me Bernard Maingain.