Les attaques à répétition suscitent l'inquiétude au Burundi
21 septembre 2021Les grenades ont été jetées dans des parkings de bus de transport en commun, d’où le nombre important de victimes des civiles qui inquiète les habitants de Bujumbura. Arielle Ndihokubwayo a eu la jambe cassée durant l’attaque.
" J’étais assise dans un bus. Au lieu de démarrer, on a entendu des bruit derrière, on a cru que c’était un pneu qui explosait. Nous sommes sortis du bus, certains par la portière d’autres par les fenêtres. Après des gens ont appelé un bus pour nous transporter à l’hôpital. On était tous blessés, certains d’entre nous ont eu la jambe à moitié cassée, d’autres saignaient " raconte Arielle sur son lit d’hôpital.
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La réaction des autorités
Le ministère en charge de la Sécurité publique qualifie ces attaques de terroristes. Il appelle la population à redoubler de vigilance dans les lieux de grands rassemblements et à dénoncer tout comportement susceptible de perturber la sécurité. Au nom de l’exécutif burundais, le premier ministre Alain Guillaume Bunyoni s’est rendu dans l’un des hôpitaux de Bujumbura qui ont accueilli les victimes. Il promet que la totalité des factures de soins des victimes sera réglée par les autorités.
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Ce soir, les habitants de Bujumbura se sont dépêchés de rentrer chez eux, plus tôt que d’habitude. Les attaques à la grenade survenues pour la seconde fois en moins de quatre mois, font suite aux tirs de mortiers contre l’aéroport international Melchior Ndadaye, de samedi (18.09.2021).
Le lendemain, le mouvement rebelle Résistance pour un État de Droit, le RED-Tabara, a publié un tweet pour revendiquer les tirs sur l’aéroport.
Au micro de la DW, une des porte-parole du mouvement Red-Tabara, Justine Ntwari, affirme que ce groupe armé n'est par contre pas à l'origine des tirs de grenade de lundi sur des zones habitées par des civils. Elle déclare que le mouvement Red-Tabara "condamne ces attaques barbares" et exprime sa "solidarité aux victimes".