Bénin : les ressortissants nigériens libres, mais condamnés
18 juin 2024Trois des cinq Nigériens arrêtés le 5 juin dernier sur le site pétrolier de Sèmè-Kpodji avaient rendez-vous le lundi (17 juin) avec leurs juges. Ils ont été inculpés le jeudi (13 juin) pour "fausse attestation et usage de fausse attestation" et ont comparu devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) à Cotonou.
Ils ont été condamnés à 18 mois de prison avec sursis. La Criet a ainsi suivi les réquisitions du procureur.
La Criet a requalifié lundi les faits en "usurpation de titre et usages de données informatiques falsifiées". Deux autres ressortissants nigériens également arrêtés au même moment avaient été relâchés vendredi (14.06).
Les trois avaient plaidé non coupable, lors de cette audience qui a duré une bonne partie de la journée.
Moumouni Hadiza Ibra, la directrice générale adjointe de la société pétrolière Wapco-Niger a au cours de l'audience publique expliqué que son équipe était venue "dans le cadre du chargement du deuxième navire", de pétrole avec "une autorisation du ministère des Mines et de l'Eau" béninois.
Il s'agit du "deuxième feuilleton" de la crise qui n'en finit plus entre les deux pays, explique, au micro d'Eric Topona, Prudent Victor Topanou, professeur de sciences politiques à l'Université d'Abomey-Calavi, ancien ministre de la Justice du Bénin. Il est également député à l'Assemblée nationale pour le compte de l'Union Progressiste le Renouveau, un parti de la majorité présidentielle et président de la Commission de l'éducation, de la culture, de l'emploi et des affaires sociales à l’Assemblée nationale béninoise.
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