La conférence des chefs d’État de la Cedeao a donc décidé de valider le projet d’intervention militaire au Niger. Réunie le 10 août à Abuja, la conférence des chefs d’État de la Cedeao a décidé de valider le projet d’intervention militaire au Niger. L'objectif affiché est le retour à l’ordre constitutionnel et la libération du président Mohamed Bazoum.
Dans la foulée, la communauté ouest-africaine ouvre ainsi la voie à la mobilisation d’une force qui devrait être principalement composée de troupes nigérianes, mais aussi sénégalaises.
Formation d'un gouvernement de transition
Faisant fi des pressions et mises en garde de la Cédéao et de la communauté internationale, les putschistes ont formé un gouvernement juste avant le sommet d'Abuja.
Ce gouvernement de 20 membres est dirigé par le Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine. Les portefeuilles de la Défense et de l'Intérieur sont occupés par des généraux du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP). Il s'agit respectivement du général Salifou Mody et du général Mohamed Toumba.
La formation de ce gouvernement a été perçue comme un signe de défiance à l'égard des dirigeants de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) qui exigent le rétablissement de l'ordre constitutionnel et la libération du président Mohamed Bazoum.
"La Cédéao face aux coups d'États militaires en Afrique de l'ouest", c'est la problématique du débat sous l'Arbre à palabres. Je reçois quatre invités:
- Oumar Berté, avocat au barreau de Paris, chercheur associé au centre universitaire rouennais d’études juridiques, auteur de "La CEDEAO face aux changements anticonstitutionnels de pouvoir en Afrique de l'Ouest.
- Seidik Abba, journaliste et spécialiste du Sahel.
- Clément Klutse, élu CDU (Union chrétienne-démocrate d'Allemagne, le parti de l'ex-chancelière Angela Merkel) au parlement régional de Hambourg.
- Ousmane Ndiaye, rédacteur en chef Afrique de la chaîne TV5Monde.
Cliquez sur la photo (au centre) pour écouter l'intégralité du débat sous l'Arbre à Palabres.