Calme précaire à Bamako
2 mai 2012« Le président est là, le gouvernement demeure. C'était un problème interne qui est géré et qui n'a rien à voir avec l'accord », a déclaré dans une interview à la radiotélévision nationale (ORTM) le capitaine Amadou Haya Sanogo.
La junte conserve ainsi toute son influence à Bamako en ayant réussi à mettre en échec une offensive de militaires loyaux au président renversé Amadou Toumani Touré réfugié à Dakar.
Ces fusillades nourries ayant fait 14 morts et plus d'une quarantaine de blessés viennent fragiliser un peu plus un processus de sortie de crise qui peine déjà à prendre ses marques. Un calme précaire est revenu sur place, encore que de nouveaux coups de feu ont été entendus. Les Bamakois restent donc sur le qui vive. Hassan Koné, journaliste au quotidien le Républicain:
"La situation s'est relativement calmée. Les boutiques sont ouvertes. Les stations-services qui étaient fermées ont rouvert. La circulation est très dense. Mais c'est clair que les Bamakois ont la peur au ventre. Depuis les événements de mars 1991, ils n'étaient plus habitués à entendre des coups de fusils."
Les représentants de la junte malienne devraient se rendre à Ouagadougou.Une rencontre avec le facilitateur et président burkinabé Blaise Compaoré devait s'y tenir depuis lundi dernier.
Auteur: Isaac Dosso
Edition: Marie-Ange Pioerron