«Crime de guerre» à Gaza
31 juillet 2014À Gaza, le monde voit que la loi du plus fort triomphe, déplore die tageszeitung. Pourtant, il y a bien la convention de Genève qui protège les droits des peuples. Mais l'opération militaire d'Israël dans la bande de Gaza constitue bien « un crime de guerre ». Où est « l'objectif militaire légitime » en détruisant un millier de maisons, en visant des écoles ou en détruisant l'unique centrale électrique du territoire ?
Dans ce conflit, il y des radicaux des deux côtés, note la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Israël a un énorme problème d'image, écrit-elle, en tuant chaque jour des civils. Mais le Hamas prend aussi en otage « son peuple » pour défendre ses intérêts politico-militaires. Le résultat peut malheureusement être vu tous les jours à la télévision.
Pour Die Welt, les sanctions européennes à l'égard de la Russie montrent trois signaux forts. Tout d'abord, ces sanctions sont les bonnes. Les restrictions dans le domaine bancaire tombent alors que la Russie a besoin d'argent étranger. Deuxièmement, elles montrent que Vladimir Poutine n'a pas réussi à diviser les Européens. Ceux du sud et ceux du nord, les Allemands et les Français, les Britanniques et les Finlandais ont finalement plus d'intérêts communs que de vouloir attirer chacun les dépôts d'argent des oligarques russes ou la construction de nouveaux gazoducs. Die Welt estime que les 28 pays membres apportent la preuve à l'homme fort du Kremlin que l'Europe est une «communauté de valeurs». Cela devrait donner à réfléchir à Vladimir Poutine.
Le président russe a déjà réagi à ces sanctions en stoppant les importations de fruits et de légumes provenant de Pologne. Les consommateurs russes sont les plus protégés au monde, ironise la Süddeutsche Zeitung. Ils échappaient déjà au plaisir de boire de l'eau minérale « contaminée » de Géorgie ou du vin « malsain » de Moldavie, ou encore du « lait aux antibiotiques » d'Ukraine. Pour le journal, les sanctions européennes ne montrent qu'une seule direction : la Russie doit arrêter de faire la guerre à l'Ukraine.