"Il nous revient de façon récurrente que des femmes participent de plus en plus à des actions terroristes aux côtés des hommes", a récemment déclaré la ministre du Genre et de la famille burinabè, Salimata Nébié, lors d'un point de presse à Ouagadougou. Selon elle, "cette participation très remarquée et très active dans les activités et les actions terroristes est un phénomène qui prend de plus en plus d'ampleur".
Selon Salimata Nébié, lors de la récente attaque le 25 juillet contre le détachement militaire de Kelbo dans le nord du Burkina, durant laquelle deux soldats et quinze djihadistes ont été tués, "des femmes ont été observées en train de ramasser des blessés et des terroristes morts". Des femmes ont aussi été vues "haranguer des combattants terroristes" et "s'attaquer à des domiciles" lors d'une attaque contre des militaires et des civils à Barsalogho (nord) qui avait fait cinq morts civils, dont un enfant, et huit soldats blessés.
Au Niger également, de nombreuses femmes rejoignent de gré ou de force les rangs de la secte islamiste Boko Haram.
"Participation active des femmes dans les actions terroristes au Sahel"... Comment l'éviter?
C’est la problématique de notre débat sous l’Arbre à Palabres de cette semaine. Les invités d'Eric Topona sont :
- Jeannine Ella Abatan chercheuse principale au bureau régional de l'Institut d'études de sécurité pour l’Afrique de l’Ouest, le Sahel et le bassin du lac Tchad.
- Seidik Abba, journaliste spécialiste du Sahel, auteur de plusieurs ouvrages sur la secte islamiste Boko Haram. Son dernier ouvrage : "Mali-Sahel, notre Afghanistan à nous ?", paru en 2022 chez Impacts éditions en France.
- Bintou Founé Samaké, ancienne ministre malienne de la Promotion de la femme, de l'enfant et de la famille.
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