Derniers détails de l'accord de coalition
26 novembre 2013Les dirigeants des trois partis tentent depuis lundi de régler en cercle restreint les derniers points de désaccord de leur projet de coalition gouvernementale.
Malgré de nombreux compromis, relève Die Welt, les gros dossiers tels que le financement de la réforme des retraites, les modalités d'un salaire minimum garanti ou encore l'introduction d'un péage sur les autoroutes divisent toujours les conservateurs et les sociaux-démocrates.
Les Badischen neuesten Nachrichten éprouvent presque de la compassion pour les chefs des partis CDU, CSU et SPD. À partir de montagnes de papiers et de projets sortis des négociations, Angela Merkel, Horst Seehofer et Sigmar Gabriel ont maintenant la tâche ingrate de distiller un texte qui soit finalement acceptable par les trois partis.
Le quotidien Aachener Zeitung évoque ce qui se passe en coulisses à Berlin, notamment en vue de l'attribution de futurs portefeuilles et affirme sur un ton presque lyrique, que ceux qui aiment les drames shakespeariens, les intrigues et les guet-apens, les poignards dissimulés sous les habits, les humeurs du destin, les serments sincères et les sombres prophéties, alors ceux là doivent trouver leur plaisir dans la pièce de théâtre qui se joue ces jours-ci dans la capitale allemande.
À l'international, les journaux commentent aussi la situation en Ukraine, où les manifestants pro-européens continuent de protester contre le rejet par le président Viktor Ianoukovitch d'un accord d'association avec l'Union européenne et contre le rapprochement avec la Russie.
Dans un conflit géo-politique inédit avec l'Union européenne, Moscou tire profit de la division de l'Ukraine entre partisans d'un rapprochement avec l'occident et ceux d'un rapprochement avec la Russie, relève la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Le Kremlin a exercé de si fortes pressions sur les dirigeants ukrainiens qu'ils ont eu peur. La Russie ne tolère pas de concurrent dans sa sphère d'influence mais n'a rien d'autre à offrir que des pressions et des menaces, conclut le journal.
Die Welt montre la photo d'une foule de policiers anti-émeutes en uniformes sombres et portant casques et masques à gaz. Face à eux : un manifestant pro-européen qui les domine de deux têtes. Il s'agit de Vitali Klitschko, champion du monde de boxe et dirigeant du parti d'opposition Oudar. Son visage rayonne de détermination et de courage. Une photo réussie qui illustre la volonté des manifestants de ne pas se laisser intimider par le régime de Ianoukovitch.