Des nounous pour la Bundeswehr ?
13 janvier 2014En promettant une meilleure compatibilité entre vie familiale et professionnelle au sein de la Bundeswehr, écrit die tageszeitung, l'ancienne ministre de la Famille Ursula von der Leyen se saisit d'un des problèmes souvent évoqués par les soldats de métier. Les missions à l'étranger et les mutations régulières rendent difficile la vie privée. L'Afghanistan a montré que des soldats allemands risquent leur vie. Il serait donc normal que la Bundeswehr fasse tout pour compenser ce risque, estime le quotidien.
La Frankfurter Allgemeine Zeitung est partagée. La ministre de la Défense met certes le doigt sur un sujet qui va devoir être abordé pour assurer l'avenir du recrutement. Mais la Bundeswehr a sans doute d'autres problèmes plus importants à régler. De plus, le parti de gauche n'a-t-il pas raison de dire qu'il n'y a pas de « guerre à temps partiel » ni d'« interventions militaires favorables aux familles » ?
La caricature de la Süddeutsche Zeitung présente l'armée allemande en 1914 et en 2014. À gauche, un officier bedonnant, casque à pointe et sabre levé, passe en revue des soldats au garde-à-vous. À droite, Ursula von der Leyen fait la même chose. Mais dans les rangs au premier plan, un soldat porte une poussette en bandoulière et un bébé sur son dos. En guise de fusil, il tient un biberon dans la main.
À propos d'Ariel Sharon, Die Welt rappelle que l'ancien Premier ministre israélien a longtemps prôné une défense expansive et agressive pour Israël. Mais celui que l'on surnommait le "Bulldozer" s'est rendu compte que la seule force militaire ne suffisait pas. Avec le retrait de Gaza, en 2005, l'État hébreu a connu le revirement politique le plus étonnant de son histoire. Et cela a confirmé que ce sont généralement les partisans de la ligne dure qui engagent les étapes d'une résolution du conflit. On peut donc espérer, conclut le quotidien, que Benjamin Netanyahu se découvre un jour la même capacité.
Pour la Süddeutsche Zeitung en revanche, Benjamin Netanyahu n'a pas l'étoffe de ses prédécesseurs. Son parcours est un zigzag aventureux, sans objectif ni vision. Au lieu d'une stratégie, il recourt à des tactiques changeantes. Et au lieu de rassurer la population israélienne par une politique intelligente, il instrumentalise leur peur pour se maintenir au pouvoir. Pour le quotidien, l'ère des Grands Hommes israéliens appartient désormais à l'histoire ancienne.