Deux options pour la Syrie
13 avril 2016Reprise des pourparlers de paix sur la Syrie, pour une quinzaine de jours, à Genève. Le régime de Bachar el-Assad a déjà fait savoir qu'il n´était plus hostile à la constitution d'un gouvernement de transition qui pourrait inclure une partie de l'opposition.
Quelle transition?
Ceci est l'un des 12 points de pré-accord informel qui sont ressortis des premiers rounds de négociations, des points acceptés par les franges modérées de l'opposition syrienne qui participent à ces discussions, et par la présidence. Mais Bachar el-Assad accepte en réalité l'idée d'élections, sur la base de la constitution actuelle, à condition de se maintenir au pouvoir. Ce que refuse toujours l'opposition. Günter Meyer, directeur du Centre de recherche sur le monde arabe à l'Université de Mayence, en Allemagne, résume les enjeux des pourparlers de paix, dans les prochains jours:
"Tout se concentre sur deux scénarios possibles : soit Assad se retire, soit il participe à un gouvernement de transition. Or, la Russie soutient toujours Assad. Et la délégation du régime a déclaré qu'elle n'était même pas disposée à négocier un départ de Bachar el-Assad."
A Genève, les négociations ont lieu sous l'égide de l'ONU. L'émissaire onusien devait rencontrer l'opposition syrienne aujourd'hui. La délégation gouvernementale n'est attendue que vendredi en Suisse. Alors que la guerre continue en Syrie, le pouvoir organise des législatives partielles dans les zones encore sous son contrôle.