Donald Trump renie son soutien à Gordon Sondland
21 novembre 2019Le quotidien Süddeutsche Zeitung expose deux raisons pour lesquelles le témoignage de Gordon Sondland est décisif dans la procédure d'"impeachment” qui menace le président des Etats-Unis.
D'un côté, l'ambassadeur américain en mission auprès de l'Union européenne a dit ce que voulaient les Démocrates : que Donald Trump l'a "mandaté, avec d'autres collaborateurs de la maison blanche, pour travailler avec son avocat personnel, Rudy Giuliani, en vue de susciter des enquêtes en Ukraine contre son principal rival démocrate à la prochaine présidentielle".
La seconde raison est qu'aucun des précédents témoins auditionnés n'était aussi proche du président.
Plus qu'un témoin, Gordon Sondland est un complice, un intermédiaire direct entre Donald Trump et les faits incriminés. Si la Maison blanche avait peur d'une déposition, c'était bien de celle de Sondland durant les dernières semaines.
Donald Trump sur la défensive
Il est certain, pense la Süddeutsche Zeitung, que les Démocrates vont prochainement soumettre au vote à la Chambre des représentants, où ils sont majoritaires, une demande de destitution. Mais les Républicains, majoritaires au Sénat, suivront-ils la même direction ? La question reste ouverte.
En attendant, le chef de la Maison blanche essaie de prendre de la distance vis-à-vis de Sondland, notamment en affirmant le "connaître très peu".
Peine perdue, semble rétorquer la Frankfurter Allgemeine Zeitung qui interroge : "comment Trump veut-il maintenant faire passer Sondland pour un inconnu, alors qu'il l'a soutenu durant sa campagne électorale et lui a même fait don d'un million de dollars ?”
De l'argent contre le retour au bercail
1.300 dollars soit 1.200 euros pour tout migrant en Allemagne qui renonce à déposer sa demande d'asile et rentrer chez lui. Pour ceux dont la demande est déjà rejetée et qui renoncent à faire un recours en justice c'est environ 900 dollars.
La Tageszeitung dénonce un marchandage. Une autre façon de dire "dégagez !”, renchérit le journal.
Ce programme, qui est censé remplacer les expulsions forcées, existe depuis 2 ans et a déjà permis le retour de 21.000 migrants, y compris dans des pays en crise tels que l'Irak et l'Afghanistan, d'après le gouvernement allemand. Seulement, cette aide ne suffit pas à maintenir les migrants sur place. En Afrique de l'Ouest, elle a montré ses limites, commente la Tageszeitung.
Certains migrants de retour n'osent pas rentrer au village de peur d'avoir à rembourser les dettes contractées pour l'aventure vers l'Europe et dont le montant est bien plus élevé que celui de l'aide au retour.