Deux des grandes organisations internationales de défense des droits humains viennent de publier des rapports importants.
Human Rights Watch a présenté la semaine dernière son rapport annuel sur la situation des droits de l’Homme dans le monde et l’ONG dénonce notamment les "doubles-standards", c’est-à-dire le "double langage" des puissances occidentales en fonction des Etats à qui elles ont affaire.
HRW reproche aux dirigeants politiques internationaux de ne pas avoir su prendre des mesures fortes pour protéger les droits de l'homme en 2023, une année pourtant riche en crises graves dans le monde.
Tirana Hassan, la directrice exécutive de Human Rights Watch, cite l'exemple de la Tunisie :
"En Tunisie, nous avons assisté à une répression croissante de la société civile, un musèlement du système judiciaire, mais aussi une répression des migrants, des demandeurs d'asile et des réfugiés qui se trouvent sur le territoire tunisien. Et cette violence xénophobe contre ces groupes minoritaires n'a absolument pas été contestée par les amis de la Tunisie. Au lieu de demander des comptes aux autorités tunisiennes, l'Union européenne s’est même lancée à corps perdu dans la signature d'accords de partenariat avec la Tunisie afin de stopper les flux migratoires vers l'Europe."
Droits des personnes LGBTI en Afrique
Amnesty International a publié un rapport qui dénonce la hausse de la stigmatisation et des persécutions à l’encontre des personnes LGBTQI+ dans douze pays d’Afrique.
Le tableau que dresse Amnesty International est sombre, les persécutions et violences envers ces personnes sont en augmentation – de la part des Etats qui mettent en place des lois répressives, mais aussi du reste de la société qui tolère souvent mal la différence.
Vous entendrez notamment la réaction de David Gakunzi, intellectuel burundais et auteur de "Ce rêve qui dure encore", paru en 2023 chez Temps universel.
Droits et Libertés est une émission préparée, produite et présentée par Sandrine Blanchard
Avec un merci cette semaine à Carole Assignon, Hamani Assoumane, le coordonnateur du Collectif de défenses des droits humains au Niger, l’écrivain burundais David Gakunzi, et Sébastien Tüller d'Amnesty International France