Début de la formation des soldats maliens par l'EUTM
2 avril 2013L’objectif de l'EUTM (European Union Training Mission Mali) est de restructurer l’armée malienne afin qu’elle vienne à bout des groupes armés qui sévissent dans le Nord. Le camp de formation est installé à Koulikoro, à une heure de route de Bamako. L’Allemagne a envoyé 80 formateurs sur place pour l’instant.
Former sans combattre
Pas question pour l’Allemagne de participer directement aux combats. Le gouvernement allemand l’a fait savoir rapidement après le début de l’opération Serval au Mali, en janvier 2013. En revanche, la Bundeswehr a déjà 40 instructeurs et 40 secouristes sur place, pour aider à former les soldats maliens. L’effectif déployé au Mali par l’Allemagne atteindra en tout jusqu’à 330 soldats, en comptant ceux employés au ravitaillement en vol des forces françaises et stationnés au Sénégal.
Thomas de Maizière, ministre allemand de la Défense, précise : « Le plan de l’Union européenne s’échelonne sur 15 mois. Les responsables maliens sont décidés à restreindre autant que possible cette mission dans le temps. Mais il n’est pas certain que 15 mois suffisent. Nous verrons, selon la pérennité des résultats obtenus. »
Les attentes des Maliens
Berlin estime que l’émergence de groupes terroristes dans le nord du pays représente un danger à la fois pour l’ensemble du Sahel et pour l’Europe. Le ministre malien de la Défense, Yamoussa Camara, résume les attentes de son pays vis-à-vis de l’Union européenne, censée, en tout, former 4.000 Maliens :
« Je pense qu’à très court terme, nous pourrons en tirer tout le profit possible, afin que nos forces armées et de sécurité puissent participer de façon plus efficace aux opérations de reconquête, de stabilisation et de consolidation. »
C’est d’ailleurs l’objectif ultime fixé par les Européens, qui veulent que Bamako entame des négociations avec certains groupes d’opposition. L’Allemagne répète que la formation de l’armée s'inscrit dans un processus politique plus large, un processus qui prévoit dès juillet 2013 l’organisation d’élections démocratiques et, à terme, la réconciliation du peuple malien.