Ebola : Dakar et Niamey sur le qui-vive
22 août 2014L'épidémie a déjà fait plus de mille morts en Afrique de l'Ouest. Toute la région est sur le qui-vive, c'est le cas dans le nord du Niger dans la région d'Agadez. Pour le ministre de la Santé publique nigérienne, Mano Aghali, outre la lutte contre Ebola, il est impératif que son pays s'assure que sur le plan sanitaire les personnes qui transitent sur son sol soient en règle: "Agadez dans le nord du Niger est un passage pour les migrants en provenance d'Afrique de l'Ouest allant vers l'Europe".
Dans cette lutte contre Ebola, le contrôle sanitaire s'intensifie également au Sénégal, qui a fermé ses frontières avec la Guinée, plus de trois mois après les avoir rouvertes. Et le ministère de l'Intérieur sénégalais a précisé que cette mesure s'étend : « aux frontières aériennes et maritimes pour les aéronefs et navires en provenance de la République de Guinée, de la Sierra Leone et du Liberia ». Pour le politologue sénégalais Elimane Kane, la décision prise par Dakar est justifiée : "C'est pour donner un signal aux partenaires étrangers qu'il n'y a pas de danger au Sénégal car il y a des ménaces sur le pélérinage à la Mecque."
Dans cette lutte contre Ebola, le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine a annoncé le déploiement immédiat d'une équipe médicale spéciale en Guinée, au Liberia, en Sierra Leone, et au Nigeria, pays touchés par le virus Ebola. Le coût de cette opération va s'élever, selon l'Union africaine, à quelque 25 millions de dollars.