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En Algérie, les contestataires veulent avoir le dernier mot

5 juillet 2019

Après une nouvelle mobilisation ce vendredi pour protester contre le pouvoir à Alger, les contestataires se donnent rendez-vous pour proposer des solutions. La présidence intérimaire expire mardi.

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Algerien Algier | Andauernde Proteste
Image : Getty Images/AFP

Les Algériens sont encore sortis nombreux ce vendredi (05.07.) pour protester contre le pouvoir à Alger. L'important dispositif de sécurité n'a pas dissuadé le rassemblement d'une foule immense. C'est une journée cruciale car le pays célébrait à la fois son indépendance il y a 57 ans. L'élection présidentielle qui a été la source de la contestation devait avoir lieu jeudi mais elle a été reportée sous la pression des manifestants. C'est dans ce contexte que le président par intérim Abdelkader Bensalah a fait de nouvelles propositions de sortie de crise. Mais celles-ci ont été rejetées.

 

Kombibild - Ahmed Gaid Salah und Abdelkader Bensalah

Instance de dialogue

Le président par intérim a en effet proposé la création d'une instance de dialogue pour organiser l'élection présidentielle. L'Etat et l'armée ne vont pas s'impliquer a-t-il ajouté.

Mais les manifestants ont montré que ni lui, ni le général Gaïd Salah, le chef d'état-major de l'armée, n'étaient des interlocuteurs légitimes. Selon Khelil Abdelmoumene, secrétaire général de la ligue algérienne de défense des droits de l'homme, "il y a eu malheureusement des dizaines d'arrestations" lors de la mobilisation du 20ème vendredi consécutif. "La répression continue et le système envoie des signaux négatifs", poursuit le défenseur des droits de l'homme algérien.

 

Algerien Proteste nach Freitagsgebet in Algier
Image : Getty Images/AFP/R. Kramdi

Présidence intérimaire

Alors que le délai de 90 jours prévu par la Constitution pour la présidence intérimaire expire théoriquement le 9 juillet, soit mardi, Abdelkader Bensalah a dit qu'il resterait à son poste jusqu'à l'élection d'un nouveau président.

Cette déclaration  suscite l'inquiétude de certains Algériens. Mais la journaliste Djamila Seddiki se montre plutôt confiante. "La population est aguerrie et elle sait que là où il y a des pièges, on n'y va pas", explique-t-elle.

Comment sortir donc de cette situation ? Ce samedi, des partis politiques, des représentants de la société civile et des personnalités veulent tenir une réunion intitulée "Assises nationales du dialogue".

Une réunion dont personne ne sait si les conclusions seront acceptées par les autorités actuelles.

Photo de Fréjus Quenum, en interview dans le studio de la Deutsche Welle à Kinshasa en RDC (05.12.2024)
Fréjus Quenum Journaliste, présentateur et reporter au programme francophone de la Deutsche Welle@frejusquenum