En Casamance, l'élection bissau-guinéenne du bout des lèvres
22 novembre 2019C’est ce dimanche que les Bissau-guinéens se rendront aux urnes pour élire leur nouveau président de la République. C’est le principal sujet de discussion chez les Bissau-guinéens à Ziguinchor, dans le sud du Sénégal.
Ceux-ci, à l’image de Yaya Dabo Junior, veulent que leur futur président améliore avant tout l’éducation et de la santé dans le pays qu’ils considèrent comme médiocres.
"J’espère un changement au niveau de l’éducation principalement et de la santé aussi parce que c’est ce qui fait qu’un pays se développe. Ce sont les deux aspects qu’on peut améliorer car ces deux secteurs sont faibles en Guinée-Bissau."
Pipito Ampakay Diatta réclame aussi de lutter contre la corruption qui, selon lui, gangrène le développement du pays.
"On espère avoir un bon président qui va choisir un ministre des Finances qui fera avancer notre économie. Parce que si vous regardez bien, en Guinée-Bissau, il y a la corruption, les responsables dépensent l’argent du peuple. La justice ne fonctionne pas bien et pour qu’un pays se développe, il faut que la justice fonctionne."
Des candidats inconnus
D’autres Bissau-guinéens qui vivent en Casamance, comme Michel Corréa, disent qu’ils iront voter mais ne connaissent pas les candidats en compétition.
"Ça va être difficile mais je vais voter parce que je vis certes au Sénégal mais je suis Bissau-guinéen."
Au niveau du consulat de Guinée-Bissau à Ziguinchor, le consul général, Orlando Sambou, assure que tout est prêt pour permettre à ses concitoyens qui vivent en Casamance de voter.
"On va voter dimanche. Et comme d’habitude, en Casamance, il y aura trois bureaux de vote : un ici au consulat et deux à Tilène, (un quartier populaire de Ziguinchor, ndlr)."
La présidentielle bissau-guinéenne oppose douze candidats. Les candidats favoris sont le président sortant, José Mario Vaz, Domingos Simoes Preira, ancien premier ministre et leader du PAIGC, le parti historique qui a mené le pays à l’indépendance, et l’ancien premier ministre Umaro Sissoco Embalo du Madem G-15, créé par des dissidents du PAIGC.