Football : les Africaines saisissent leurs opportunités
22 mars 2022Solange Tyrah-Lee de Haas a fait ses débuts dans le marketing lors de la Coupe du monde de la FIFA pour les moins de 20 ans en 2015 en Nouvelle-Zélande. La Rwando-Néo-Zélandaise a par la suite franchi quelques échelons supérieurs jusqu'à diriger la cellule de sûreté et de sécurité de la CAF lors du Championnat d'Afrique des nations qui se déroulait en 2018 au Maroc.
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Solange Tyrah-Lee de Haas estime avoir fait à cette occasion l’objet de mépris en dépit de ses hautes fonctions : "Parfois on est dans une situation où les hommes ne s'attendent pas à ce qu'une femme les dirige, leur dire ce qu'il faut faire", a-t-elle dit. "Je me rappelle qu'en 2018 quand je dirigeais une équipe de sécurité à Agadir, c'était difficile. J'étais la seule femme noire au milieu des hommes arabes.", a-t-elle témoigné.
La solidarité féminine face aux obstacles
Après avoir constaté que ces hommes ne voulaient pas être dirigés par une femme, Solange s'est rendu compte que la solution passera par les femmes. Elles doivent batailler pour intégrer les sphères de décision, que ça soit dans le sport ou dans d'autres secteurs de la vie. Et surtout elles doivent s’entraider : "Une femme devrait soutenir une autre femme. Pas uniquement dans le sport, mais on peut aussi suggérer une femme pour d'autres fonctions, si on connait ses talents", a-t-elle fait savoir.
La situation s'améliore lentement mais sûrement
Lors de la Coupe du monde des nations qui a eu lieu récemment au Cameroun, l'arbitre rwandaise Salima Mukansanga est devenue la première femme à arbitrer un match de football masculin en 65 ans de l'histoire de la CAN. En Afrique du Sud, également, le football féminin est en train de prendre place. Les femmes sont de plus en plus impliquées dans les organes décisionnels grâce notamment à l'engagement de l'Association sud-africaine de football.
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