Depuis le début de l'année 2000, des pays d'Afrique subsaharienne partagent avec les États-Unis une expérience économique et commerciale particulière, à travers un dispositif appelé AGOA. C’est un accord qui permet à un certain nombre de produits en provenance d’Afrique subsaharienne d’être exemptés de droit de douane. Cet accord, qui concerne aujourd'hui 35 pays, instaure des préférences commerciales conditionnées au respect de critères politiques et économiques favorisant l'amélioration de leur production.
La Loi sur la croissance et les possibilités économiques pour le commerce et la coopération entre les États-Unis et l’Afrique subsaharienne donne accès au marché américain à plus de 1800 produits qui s’ajoutent au système de préférences généralisées. Ce chiffre est confirmé par Constance Hamilton, représentante adjointe des États-Unis au Commerce extérieur pour l’Afrique.
Ce sont donc au total près de six ou sept mille produits qui peuvent entrer aux États-Unis en franchise de droits. Ce qui amène les dirigeants à se féliciter de l'expérience. « L'Agoa a joué un rôle essentiel dans le renforcement des liens économiques et la promotion de la croissance et du développement sur le continent africain », avait par exemple souligné le président sud-africain. Les échanges au titre de l'Agoa représentent, aujourd'hui, 21 % des exportations de l'Afrique du Sud vers les États-Unis, et sont passés de 2 à 3 milliards de dollars entre 2021 et 2022.
Cet accord permet également une collaboration étroite avec les pays concernés par des partenariats à l’image de l’African Women Entrepreneurship Program ainsi que via un forum annuel, le Forum AGOA. Il s’agit du Forum de coopération commerciale et économique entre les États-Unis et l’Afrique subsaharienne. Et c’est la RDC qui a été choisie pour accueillir la prochaine rencontre. Le pays a été préféré à d'autres nations candidates, au nombre desquelles le Nigéria, l'Île Maurice et le Rwanda.
Julien Paluku, Ministre du Commerce extérieur de la RDC, qui a annoncé la nouvelle, a salué cette décision. "Ce forum offre une occasion unique de renforcer la collaboration entre les partenaires américains et congolais, notamment dans les secteurs clés de l'agriculture et des mines", a-t-il déclaré.
Le rendez-vous de Kinshasa en 2025 s'annonce déjà décisif, il focalisera toutes les attentes. Depuis sa réintégration en 2021 au programme AGOA, la RDC a vu ses échanges commerciaux avec les États-Unis passer de 600 millions à 3 milliards de dollars, renforçant ainsi sa balance commerciale et prouvant sa capacité à devenir un acteur majeur sur la scène économique internationale. Les autorités congolaises se préparent déjà activement à accueillir le forum, même si le pays continue de faire face à des défis économiques importants, malgré ses richesses naturelles abondantes. C'est pour cela que l’économiste et expert camerounais en commerce international Honoré Mondomobé et son homologue Richard Mombongo Nyembwe estiment aussi que la RDC a tout à gagner en accueillant ce Forum.
Cliquez sur l’image pour écouter l’intégralité des réactions de Richard Mombongo Nyembwe et Honoré Mondomobé
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Le Burundi subit les impacts de la pénurie de carburant ainsi que de la hausse et de la carence inquiétante de devises. Le dollar de plus en plus rare se change dans le pays à sept mille (7.000) francs burundais et plus. Le manque de carburant dure depuis 4 mois. Plusieurs secteurs et activités économiques sont touchés.
Les prix de certaines denrées alimentaires et autres produits de première nécessité ne cessent de grimper sur le marché à Bujumbura. Mais des issues heureuses pour cette situation existent aux yeux des analystes.
Cliquez sur l’image pour écouter le reportage d’Antéditeste Niragira, le correspondant de la DW à Bujumbura.