Frank-Walter Steinmeier critique la colonisation
3 juin 2008Ce matin, Frank-Walter Steinmeier a inauguré un centre d'études allemandes et européennes à l'université de Haifa et dans son discours d'ouverture, il a insisté sur les efforts à faire en vue d'un accord de paix global qui devrait intervenir avant 2009. Le chef de la diplomatie allemande a salué la reprise des négociations entre la Syrie et Israël, et le fait que la crise politique libanaise ait été réglée avec l'élection de Michel Souleymane à la tête du pays.
Selon le ministre, la solution de deux Etats passe par de douloureux compromis de part et d'autre, que ne peuvent pas remplacer les initiatives internationales. Cela dit, il a rappelé l'engagement allemand à améliorer les conditions de vie des Palestiniens. Hier, il s'est rendu à Jénine où Berlin soutient un projet de parc industriel qui devrait créer plus de 10 000 emplois.
Côté israélien, les réactions ne se sont pas fait attendre après les critiques de Frank-Walter Steinmeier concernant la poursuite de la colonisation. 900 nouveaux logements devraient être construits à Jérusalem-Est et en Cisjordanie, avec l'aval d'Ehoud Olmert comme l'explique le ministre israélien du Logement Zeev Boim:
« L'autorisation de construire sous-entend évidemment que le premier ministre a pris connaissance du projet et qu'il l'a signé. C'est obligatoire et c'est comme ça que ça s'est passé. »
Israël justifie ces constructions en disant qu'elles restent à l'intérieur des frontières de Jérusalem et qu'elles sont donc parfaitement légales d'après Zeev Boim :
« Les frontières actuelles de la ville ont été définies après la Guerre des Six Jours quand nous avons libéré et unifié Jérusalem. A ce moment là, le gouvernement et la Knesset ont déterminé ces frontières et depuis, tous les projets de construction s'appuient sur ce plan. »
Ce thème a également dominé la rencontre hier entre Ehoud Olmert et Mahmoud Abbas. Le chef de l'Autorité Palestinienne a demandé à la communauté internationale d'attirer l'attention de l'Etat hébreu sur le fait que « s'il ne met pas fin à la colonisation, il sera difficile de parvenir à un règlement politique. » Peu après, la Maison Blanche et le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki Moon ont condamné les projets de construction qui vont à l'encontre de la Feuille de route.