Tourner la page des tensions entre l'Allemagne et Israël
8 mai 2017" Je pense franchement que nous ne devons pas être à la merci de la politique intérieure israélienne. Il y aura une prochaine occasion de rencontre. Je ne pense pas que ce soit une catastrophe. "
C’était fin avril dernier, le ministre des Affaires étrangères allemand Sigmar Gabriel réagissait ainsi au refus du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de le recevoir. La raison : une rencontre du diplomate, en visite officielle en Israël, avec des organisations de défense des droits civils, notamment B'Tselem qui documente les violations des droits de l'Homme dans les Territoires palestiniens occupés depuis 50 ans par l'Etat hébreu et "Breaking the Silence" qui offre une plateforme aux soldats israéliens pour raconter, sous couvert d'anonymat, leur vécu et dénoncer les agissements de l'armée. Pour le gouvernement de droite de Benjamin Netanyahu, ces groupes ternissent l'image d’Israël. Quelques semaines plus tard, Frank-Walter Steinmeier est revenu sur cet épisode, lors d'une rencontre avec le président israélien Reuven Rivlin en affirmant que: " les relations entre nos deux pays sont si importantes qu'elles peuvent supporter quelques turbulences comme ça été le cas ces deux dernières semaines. Cette relation est trop importante pour la limiter à la seule question de savoir qui est un interlocuteur légitime ou qui ne devrait pas l’être".
Israël à l'écoute
De son côté, le président israélien a souligné qu'Israël est "une démocratie dynamique avec des voix différentes, variées et critiques, même si ces voix sont parfois difficiles à accepter et exaspérantes". Après le chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu, Frank-Walter Steinmeier devait rencontrer des responsables de l'opposition israélienne, avant de se rendre mardi à Ramallah auprès du président palestinien Mahmoud Abbas.