Steinmeier pour une coopération plus étroite avec l'Afrique
21 novembre 2018
Le président allemand, Frank-Walter Steinmeier, termine sa tournée en Afrique australe par une visite au Botswana. Auparavant, il était en Afrique du Sud, où il a insisté sur la valeur du partenariat diplomatique avec Pretoria alors que les deux pays s'apprêtent à avoir pour deux ans un siège non permanent au Conseil de sécurité.
"Modelons la mondialisation"
Au Botswana, Frank-Walter Steinmeier a insisté sur l'importance d'une coopération plus étroite entre l'Europe et l'Afrique. "Modelons la mondialisation, a-t-il déclaré, au lieu de nous plaindre de ses effets néfastes". Le président allemand en a profité aussi pour saluer l'accueil des réfugiés africains par les pays d'Afrique australe.
En Afrique du Sud aussi, le président allemand a prôné le rapprochement. Accompagné de chefs d'entreprises, il appuie l' idée d'une coopération économique et diplomatique renforcée avec l'Afrique du Sud, dans un monde où, dit-il, "la démocratie ne va pas de soi".
"Tout dépend de nous, estime Frank-Walter Steinmeier. Les partisans du multilatéralisme sont essentiels en cette époque où l'ordre mondial est sous pression. Nous espérons beaucoup de notre engagement commun au sein du Conseil de sécurité des Nations unies."
Visite utile à Cyril Ramaphosa
La visite de Frank-Walter Steinmeier est la première d'un président allemand en Afrique du Sud depuis vingt ans.
Sithembile Mbete, politologue de l'université de Pretoria, estime que la présence du chef de l'Etat allemand est une caution diplomatique bienvenue pour Cyril Ramaphosa.
"Cette venue du président Steinmeier en Afrique du Sud est une très bonne chose pour nous. Notre pays s'est isolé de la communauté internationale ces neuf dernières années", analyse la chercheuse.
Le président sud-africain, en proie à de nombreuses critiques y compris au sein de l'ANC, n'a plus que quelques mois, avant les élections législatives, pour convaincre qu'il a réussi à tourner la page de la corruption de l'ère Zuma.
Au Conseil de sécurité pour deux ans
Pour son retour sur la scène internationale, Cyril Ramaphosa espère user de sa présence au sein du Conseil de sécurité des Nations unies : à partir de 2019, l'Allemagne et l'Afrique du Sud auront un siège pour deux ans.
Cyril Ramaphosa appelle aussi à une hausse des investissements allemands. 400 entreprises allemandes sont implantées dans le pays, elles représentent une centaine de milliers d'emplois.