Frank-Walter Steinmeier tente de sauver le sommet de Samara
15 mai 2007L’Union européenne et la Russie doivent faire en sorte que leurs différends ne se transforment pas en problème politique majeur. Voilà ce qu’a déclaré Frank-Walter Steinmeier lors de ses entretiens avec Vladimir Poutine.
L’Union européenne ou plutôt les pays de l’Est car ce sont eux qui, depuis leur entrée dans l’Union il y a trois ans, ont durci la position européenne face à Moscou.
Ainsi pas plus tard que ce matin, la Pologne, qui a opposé son veto à l'ouverture de négociations pour un vaste accord économique entre les deux parties, a ajouté une nouvelle condition à sa levée : Varsovie exige désormais une déclaration affirmant la solidarité des 27 membres de l’Union en matière d'approvisionnement énergétique. Une condition qui vient s'ajouter à la demande de levée de l'embargo russe sur la viande et les fruits et légumes polonais imposé depuis fin 2006.
Autre pays en conflit bilatéral avec la Russie : la Lituanie dont la principale raffinerie ne reçoit plus de pétrole russe depuis 10 mois. Si Moscou évoque une fuite dans l’oléoduc Droujba, Villnius parle de mesures de rétorsions suite au rachat de la raffinerie par une entreprise polonaise.
Enfin, l’Estonie est sous le feu de la critique russe depuis qu’elle a déplacé une statue soviétique du centre ville vers un cimetière militaire.
Face à tous ces conflits auxquels vient s’ajouter le plan de l’ONU d’indépendance du Kosovo – la Russie menace d’opposer son veto au Conseil de sécurité – et le projet américain d’installer un bouclier antimissile en Pologne et en République tchèque, Frank-Walter Steinmeier sait que le lancement des négociations sur un nouvel accord de partenariat entre l’Union Européenne et la Russie n’aura pas lieu à Samara.
Mais le ministre allemand des affaires étrangères a promis de trouver les moyens de surmonter les différends dans les prochaines semaines. Quant à Vladimir Poutine, il a préféré parlé de divergences de vues sur la manière de résoudre tel ou tel problème, plutôt que de conflits.