Génocide rwandais : Kayishema arrêté en Afrique du sud

Le nom de Fulgence Kayishema est désormais radié de la liste des présumés génocidaires rwandais les plus recherchés par la justice internationale. Celui-ci est, depuis 2001, sur la même liste que Félicien Kabuga qui fut arrêté en France, il y a deux ans. 

Cet ancien officier de police judiciaire de la commune de Kivumu, dans le sud-ouest du Rwanda, est soupçonné d'avoir organisé, en 1994, le meurtre de plus de 2.000 personnes qui s'étaient réfugiées dans une église. 

Sous les ordres de Fulgence Kayishema, la paroisse de Nyange, alors dirigée par l'abbé Athanase Seromba, lui-même en prison au Bénin pour du crime de génocide avait été détruite par un bulldozer pour ensuite s'effondrer sur les fidèles qui y avaient trouvé refuge.

Selon le Mécanisme international appelé à exercer les fonctions résiduelles des tribunaux pénaux, Fulgence Kayishema est en fuite depuis plus de deux décennies, se présentant sous différents noms pour dissimuler son identité. 

Serge Brammetz, procureur de ce mécanisme a déclaré : "La communauté internationale s'est engagée à faire en sorte que les auteurs de génocides soient poursuivis et punis. Cette arrestation est une démonstration tangible que cet engagement ne faiblit pas et que la justice sera rendue, quel que soit le temps nécessaire"

Entre les mains de la police sud-africaine, Fulgence Kayishema a, selon celle-ci, d'abord nié son identité avant de l'accepter, en ajoutant : "Cela fait longtemps que j'attendais cette arrestation".

C'est ce mercredi (24.05) sur Twitter que le Mécanisme des Nations unies a annoncé l'arrestation de Fulgence Kayishema. 

Un post suivi par des commentaires de certains Rwandais demandant à ce qu'on puisse l'extrader au Rwanda afin qu'il comparaisse devant la justice où les crimes ont été commis.

Fulgence Kayishema doit être présenté vendredi (26.05) devant un tribunal du Cap.