Gernot Rohr ambassadeur du football allemand
12 mai 2016Après avoir été joueur (de 1972 à 1989), puis entraîneur (de 1989 à 2015), Gernot Rohr commence une nouvelle aventure, celle d'ambassadeur. Une nouvelle perspective de son travail dans le sport-roi.
"En tant qu'ambassadeur du football allemand, on essaye déjà de conseiller tous les jeunes qui ont envie de progresser dans le football. On peut essayer de se rendre utile, sans avoir l'air de donner des leçons. Mais en tant qu'entraîneur, on est aussi capable de donner un coup de main à certaines équipes de football. Je pense que ce qui est important aussi, c'est qu'on a une dotation qui nous permet de soutenir financièrement des jeunes qui les méritent et qui veulent progresser à travers des académies de football".
Voilà des années que l'ancien joueur du Bayern Munich et des Girondins de Bordeaux travaille sur le continent. S'il estime que le football africain est sur la bonne voie, il y a encore des progrès à faire, notamment au niveau structurel:
"En général, les équipes africaines doivent progresser au niveau de l'organisation. Non seulement sur l'organisation tactique, mais aussi dans l'organisation autour de l'équipe. En ce qui concerne l'administratif, la préparation, les déplacements, etc., il y a beaucoup de progrès à faire. Je pense que le football africain est sur la bonne voie. Je suis arrivé en 2008, à Sousse, en Tunisie, puis j'ai été au Gabon, au Niger et au Burkina Faso, j'ai constaté de grands progrès dans ces pays, ils sont en train de refaire leur retard, notamment au niveau des équipes nationales. Il reste beaucoup de travail à faire au niveau des championnats locaux, parce que ce n'est pas facile de les organiser, le professionnalisme n'est pas partout encore, mais en tout cas, on est optimiste pour l'évolution du football africain".
Gernot Rohr, qui a été sélectionneur du Burkina Faso au cours de l'année 2015, avait quitté son poste, notamment en raison de la situation politique au pays des Hommes Intègres. Il revient sur cette expérience qui a pris fin en décembre dernier:
"C'était une année difficile, le Burkina Faso avait beaucoup de problèmes à résoudre. Ce n'était pas facile de se concentrer sur le football. En tout cas, l'essentiel a quand même été atteint, c'est-à dire la qualification pour les prochaines étapes de la Coupe du monde, et puis également une bonne position pour la qualification pour la prochaine Coupe d'Afrique. Je souhaite beaucoup de chance au Burkina Faso, qui doit redevenir - que ce soit au niveau du football ou au niveau politique - un pays apaisé, un pays où il fait bon vivre, et ça passe évidemment à travers la situation générale, qui est là aussi en train de se stabiliser".